C’est une analyse à lire dans Le Monde Afrique qui constate « qu’en dépit des sanctions internationales et des médiations régionales, des coups d’État en série font vaciller la démocratie depuis ces quatre dernières années sur cet espace géographique lié par la colonisation française. (…) Mali en 2020 et 2021, Guinée en 2021, Burkina Faso par deux fois en 2022 puis Niger et Gabon en 2023. (…) Le reflux du mouvement démocratique commencé dans les années 1990 avec l’organisation des “conférences nationales“, qui avaient ouvert la voie au multipartisme, est aussi soudain qu’impensé, pointe le journal. (…) Aujourd’hui, poursuit Le Monde Afrique, ni les sanctions internationales ni les médiations régionales n’ont d’effet sur les putschistes. Les “hommes forts“ ont tous adopté rapidement des mesures autoritaires, en vue d’asseoir ce qu’ils ont arraché par les armes. Concentration des pouvoirs dans les mains du président autoproclamé, suspension des textes législatifs fondamentaux, restriction des libertés d’expression et de la presse, mise au pas de l’opposition, et reports incessants du projet d’organisation d’élections. »
Dictatures ou faux-semblants de démocratie…
Toutefois, analyse encore Le Monde Afrique, « ces militaires ne sont que les visages les plus visibles de la crise antidémocratique dans laquelle se trouve l’Afrique francophone. De nombreux présidents en exercice ont réduit la libre expression politique à des faux-semblants. » Et le journal de citer le Tchad, le Cameroun, le Congo-Brazzaville ou encore la Côte d’Ivoire. « Seuls le Sénégal, dont les institutions ont tenu de manière exemplaire malgré les turbulences lors de la dernière présidentielle en mars, le Cap-Vert et le Bénin se distinguent dans cette ère que le philosophe camerounais Achille Mbembe qualifie de “glaciation autoritaire“. »... suite de l'article sur RFI