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Les réformes urgentes de l’architecture financière mondiale, selon Akinwumi Adesina

Publié le mercredi 29 mai 2024  |  Agence Ecofin
Investiture
© Agence de Presse Africaine par Saliou Amah
Investiture du président de la BAD
Le nigérian Akinwumi Adesina a été installe dans ses fonctions de président de la BAD ce 01/septembre à Abidjan
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Alors que le thème des Assemblées annuelles 2024 de la BAD porte sur la réforme de l’architecture financière mondiale, le président Adesina a dévoilé certains aspects des réformes préconisées par son institution, en soulignant l’urgence d’une intégration pleine et entière de l’Afrique dans la prise de décision financière mondiale et d’une révision des critères de risque défavorables au continent.

A Nairobi lundi 27 mai 2024, lors des rencontres annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), le président de l’institution, Akinwumi Adesina (photo), a plaidé pour les aspirations africaines face à une architecture financière mondiale qu’il juge obsolète et injuste.

75 milliards de dollars d’économies potentielles dans le service de la dette

Pour exposer ce qu’il considère comme réformes urgentes à opérer, l’économiste nigérian fustige d’entrée, le coût élevé des emprunts pour les pays africains comparativement à des pays européens ayant des notations similaires. Cette situation résulte d’une « mauvaise évaluation des risques de l’Afrique par les institutions financières mondiales », affirme-t-il avec conviction. D’après une étude du PNUD, citée par le président, les pays africains pourraient économiser jusqu’à 74,5 milliards de dollars si leurs notations de crédit étaient basées sur des évaluations moins subjectives. Cette manne financière leur aurait permis de rembourser le principal de leurs dettes intérieures et extérieures, libérant ainsi des ressources pour des investissements dans le capital humain et le développement des infrastructures.

Réformes des institutions de Bretton Woods

Ciblant les institutions de Bretton Woods, M. Adesina rappelle que l’Afrique n’était pas à la table lors de leur création. Aujourd’hui, il est temps, dit-il, que cela change. L’octroi récent d’un troisième siège au conseil d’administration du FMI pour le continent est un premier pas, mais il en demande plus : une vraie place au dialogue. « L’une des grandes choses que l’Afrique demande est une voix plus forte. Nous ne voulons plus rester de simples spectateurs dans les institutions et les plateformes qui affectent notre propre développement », avertit le président de la BAD.
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