Dans la commune Vo 3, région maritime, au sud du pays, un programme de reboisement transforme patiemment le paysage autrefois dégradé par l'exploitation du phosphate. Lancée depuis deux ans, l'initiative municipale est appuyée par le Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP), pour restaurer ces sols et permettre à des terres autrefois stériles de reprendre vie.
En effet, la localité fait partie des points d’exploitation de phosphate, qui a commencé dans les années 50. Après les exploitations, le paysage était marqué notamment par des montagnes artificielles et des retenues d'eau artificielles.
Le projet est parti en 2022 d’une initiative du maire de la commune, Minongblon Kodjo, qui a sollicité le WACA ResIP pour l’appuyer dans la restauration de ces carrières.
Trois ans d’investissements
Depuis cette année, le WACA ResIP a investi près de 300 millions FCFA dans ces opérations de restauration par reboisement. De 50 hectares reboisés en 2022, la superficie est passée à 135 hectares reboisés en 2023 et devrait atteindre 165 hectares en 2024. La restauration des sols n’est pas le seul bénéfice de ce programme ; les activités engendrent également dans la foulée, des emplois durables pour la jeunesse locale. « Ces emplois verts créés par le WACA constituent une opportunité significative pour nos jeunes », explique le maire de Vo3.
L'ambition de la commune ne s'arrête pas là. Les autorités locales envisagent d'introduire l'apiculture, la pisciculture et l'héliciculture comme activités génératrices de revenus, exploitant ainsi le microclimat favorable créé par les nouveaux espaces verts.
Pour le projet de WACA-ResIP, en plus de réhabiliter les terres, il s’agit d’appuyer la préservation des écosystèmes à haute valeur de biodiversité. Cette action, modeste mais pleine d’impact au niveau local, s'inscrit dans le cadre d'un objectif plus large : planter un milliard d'arbres d'ici 2030, une ambition vertigineuse que s’est donnée le pays pour cette décennie.