99,3 milliards de FCFA. C'est le montant de recettes collectées par le Commissariat des douanes et droits indirects, branche de l'OTR, responsable de la gestion, du contrôle et de la perception des droits et taxes sur les marchandises entrant et sortant du pays, au cours des trois premiers mois de 2024. Ce chiffre représente une augmentation d'environ 21,10 % par rapport aux 82 milliards de FCFA mobilisés durant la même période en 2023.
Les droits de douane ont atteint 35,4 milliards de FCFA, contre 29,4 milliards de FCFA l'année précédente, marquant une croissance de 20,41 %. De plus, la TVA sur les marchandises importées a vu une hausse significative, s'élevant à 43,7 milliards de FCFA comparée à 21,3 milliards de FCFA au premier trimestre 2023, soit une progression de 105,16 %.
Ces augmentations surviennent dans un contexte où, depuis la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger, le port de Lomé et le corridor togolais se sont progressivement imposés comme une voie de contournement pour les marchandises destinées au Niger. Avec la levée des sanctions en février, Lomé est devenu un passage stratégique pour les opérateurs, accentué par la décision des autorités nigériennes de garder la frontière fermée avec le Bénin, qui était jusqu'alors leur façade maritime naturelle. Les tensions qui se sont intensifiées entre ces deux pays depuis mars ont profité au Togo, qui a intensifié ses initiatives pour faciliter les échanges commerciaux.
Bien que les chiffres de fin mars soient encore prématurés pour démontrer pleinement les nouvelles dynamiques, les effets devraient être plus visibles d'ici la fin du premier semestre ou du troisième trimestre.
Pour l'année en cours, le Togo vise à mobiliser un total de 434 milliards de FCFA en recettes douanières, contre 389 milliards de FCFA mobilisés l'année dernière sur un objectif de 334 milliards dans le collectif budgétaire.