Lomé (ATOP) – Des délégués des gouvernements du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo sont pour une seconde fois en réunion de dialogue régionale sur la sécurité nationale, la protection des réfugiés et le pastoralisme, les 19 et 20 juin à Lomé. Cette année, le Burkina Faso a été invité à participer aux discussions.
La rencontre est organisée conjointement par le gouvernement togolais et le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. Elle a pour thème : « Sécurité nationale, protection des réfugiés et pastoralisme ». L’objectif global du dialogue est de favoriser le dialogue intergouvernemental sur la manière dont les États de la région respectent leurs obligations internationales en matière de protection des réfugiés tout en répondant aux préoccupations et aux priorités en matière de sécurité nationale.
La particularité de cette édition est d’approfondir les questions relatives au pastoralisme qui interagissent avec les questions de protection internationale des réfugiés et de sécurité nationale. Il s’agit aussi, notamment de développer une compréhension commune de l’impact des déplacements forcés sur les communautés pastorales du Sahel central qui sont impliquées dans le pastoralisme de transhumance dans les pays côtiers et les motivations ayant poussé des populations pastorales à fuir le Sahel Central; de développer une compréhension commune des principales questions à traiter du point de vue des pays d’asile afin de maintenir la sécurité nationale tout en assurant une protection efficace pour tous les réfugiés qui arrivent, y compris la coexistence pacifique et la gestion du bétail et Partager les bonnes pratiques et les approches applicables à la région ainsi qu’élaborer un plan d’action pour traiter les questions clés, en soulignant le soutien nécessaire de la part des parties prenantes concernées. Les discutions vont également portées sur les conditions d’entrée et d’accueil des réfugiés éleveurs, leur famille et leur bétail afin de préserver la sécurité des populations et favoriser l’importance de la coexistence. Des thèmes, tels que le réseau billatal Maroobé; les résultats de l’enquête succincte et les considérations juridiques seront également développés.
La ministre en charge de l’Action sociale, Mme Adjovi Lolonyo Apedoh-Anakoma représentant son collègue en charge de la Sécurité a indiqué que dans le contexte sous régional empreint à des risques majeurs de conflits et d’attaques terroristes, les pays précités ont l’impérieux devoir de dialoguer et d’échanger les expériences et les idées dans le souci de garantir la paix et la sécurité des populations dans le respect des instruments juridiques internationaux. « Dans cette perspective, certaines thématiques qui sont sources d’insécurité doivent retenir notre attention, à l’exemple du pastoralisme qui, non seulement est un facteur de développement économique, mais en même temps, une source de menace pour la sécurité nationale et de conflit intercommunautaires, » a dit la ministre.
Le directeur adjoint du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Xavier Creach a rappelé qu’au cours de la première réunion qui s’est tenue les 21 et 22 mars dernier à Lomé, toutes les délégations gouvernementales avaient réaffirmé leur engagement à continuer d’accueillir et de protéger les réfugiés déplacés de force. Il a souligné que le pastoralisme associé à l’afflux de réfugiés accompagnés de leur bétail, a été identifié comme un facteur de préoccupation pour les Etats et les communautés hôtes. M. Creach a réitéré la volonté du HCR de continuer à travailler avec les Etats pour remplir leurs obligations en matière de réfugiés de manière adéquate et conforme à un contexte dans lequel ils doivent également répondre aux impératifs de sécurité.