Les organisations de défense des droits de l’homme du Togo sont préoccupées par la violation des droits économiques et sociaux des travailleurs et des populations riveraines du site minier de Bandjéli au nord Togo.
Solidarité et Action pour le Développement Durable avec ses partenaires dont la LTDH, ACAT Togo et ATDPDH ont animé ce jeudi à Lomé, une conférence de presse pour lancer un appel « urgent » à la cessation de ces violations. Le constat fait par la SADD et ses partenaires revèlent une situation de violation des droits des travailleurs et des populations de la localité.
« Le lot quotidien des travailleurs et des populations de Bandjéli est composé de grincements de dents et de lamentations dans un environnement d’eau et d’air impurs pollués d’oxyde de fer, aux installations sanitaires et scolaires vétustes sans notable contribution à la prise en charge du personnel soignant et enseignant. Le tout auréolé par l’absence d’électricité en longueur de journée et de nuit », a dénoncé Yves Dossou, Coordonateur général de SADD.
A en croire les organisateurs de la rencontre avec la presse, les conditions de vie et de travail sur le site minier de Bandjéli sont « difficiles » avec l’absence de protection sociale, de congés, licenciements abusifs, liberté syndicale étouffée. Ils dénoncent par ailleurs la précarité absolue qui caractérise l’exploitation du fer à Bandjéli.
« La précarité absolue caractérise l’emploi des jeunes travailleurs locaux au détriment des travailleurs étrangers » a fait remarquer Yves Dossou.
Face à cette situation et dans un souci d’apaisement, les ODDH appellent à une cessation « rapide » des violations des droits des travailleurs et des populations de Bandjéli et de ses environs. Elles exigent également une prompte réaction du gouvernement afin que les populations de cette localité soient restaurées dans leur droit fondamental.
« Il faut que l’état fasse respecter les droits des populations de Bandjéli. Il y a nécessité que le gouvernement use de son pouvoir pour aider les populations de ces localités à jouir de leur plein droit » a insisté le coordonnateur de la Sadd.
C’est en 2012 que la SADD a publié un rapport sur la situation des droits de l’homme au Nord Togo avec deux focus sur les entreprises minières y exerçant dans l’exploitation de pierres ornementales et marbre du Togo, Pomar à Pagala à 260 Km au nord de Lomé et dans l’exploitation du fer avec MM Mining à Bandjéli à 495 km au nord de Lomé.