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Dossier: La situation du mariage précoce au Togo
Publié le vendredi 21 mars 2014  |  AfreePress




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Togo - Le mariage précoce, quel est la situation au Togo ? Voilà ce qu’a voulu savoir l’Agence Afreepress en allant fouiner dans les poubelles de la société togolaise.


A travers le monde, des pays continuent par tolérer cette pratique d’une autre époque et le Togo est un pays qui n’est pas du tout épargné par le phénomène. « Le mariage précoce ne connait pas encore de recule notoire dans nos milieux ici malgré les campagnes de sensibilisation organisées par les associations de la société civile œuvrant pour le bien-être des enfants », confie Salifou Mohamed, rencontré dans la localité de Soudou (410 km au nord de Lomé).

Les causes du phénomène

Le phénomène est plus récurent au sein des familles financièrement faibles, souligne Napo Gnandi, un acteur de la société civile en lutte contre cette pratique dans la région Centrale. C’est parce que les parents considèrent qu’une jeune fille constitue un fardeau économique pour sa famille qu’il faut s’en débarrasser le plus précocement possible, confie celui-ci à Afreepress, une opinion qu’il dit combattre depuis plusieurs années.

La religion, voilà un autre facteur qui permet à la pratique de se pérenniser. Pour les religieux, il n’y a qu’un seul moyen pour empêcher sa fille de tomber enceintes en dehors du mariage, l’envoyer en foyer dès ses premières menstruations.

Le mariage précoce, un mariage fait en dehors du consentement de la jeune fille

Il a été très difficile d’avoir une réponse claire à la question de savoir si le mariage précoce était un acte consenti par les deux époux. Pour Mme Foussena Baba revendeuse à Agbalépédo, le mariage précoce demeure un acte non consenti par les jeunes femmes. « J’ai été contrainte à me marier. Mes parents m’ont dit que c’est la seule manière d’assurer mon avenir. Je n’ai pas été d’accord mais je ne pouvais rein dire », a-t-elle affirmé.

Pour d’autres, le consentement de la famille de la jeune fille emporte le consentement de cette dernière. La preuve, disent-ils, au sein de leur foyer, elles se montrent très « jalouse » de leur nouveau mari, soutient Nadjombé Kalif, un adepte déclaré de cette pratique.

Cependant, il faut faire observer que le mariage d’enfants en bas âge est sources de beaucoup de problèmes pour ces dernières car une fois mariées, ces fille à peine pubères n’ont plus accès à l’éducation, aux jeux et à une vie de liberté. Elles sont confrontées aux problèmes de grossesses pénibles et d’accouchement compliqué.
Il arrive souvent très souvent que les enfants qui refusent ces mariages précoces ou choisissent leur futur conjoint contre la volonté de leurs parents soient punis, expulsées du domicile familial, persécutées. Au pire des cas, elles deviennent les victimes de crimes d'honneur.

Les défenseurs de ce phénomène ne sont pas épargnés par les familles. Ce fut le cas, très récemment d’Issifou Youchaou, animateur, journaliste et reporter à la Radio télévision Jabal nour (RTJ) de Lomé qui a évoqué dans l’une de ses émissions le cas d’un El-Hadji, appelé Aladji Boukouni résidant à Aflaou. Il a dénoncé celui-ci d’être d’avoir envoyé plusieurs de ses petites filles en mariage avant que ces dernières n’aient l’âge requis. L’animateur sera selon sa famille, menacé de « mort » par ce dernier et fut obligé d’échapper le 6 octobre 2012 au puissant homme en disparaissant de la circulation.

Bernard Alognon

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