Le Togo continue d’améliorer ses politiques publiques et institutionnelles, selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur les politiques publiques et institutionnelles en Afrique (CPIA 2024). Le pays a obtenu une note globale de 3,8, en hausse de 0,1 point par rapport à l'année précédente, se plaçant ainsi bien au-dessus de la moyenne de l'Afrique de l'Ouest et centrale (3,3) et de la moyenne IDA en Afrique subsaharienne (2,9).
Avec cette note, le Togo est dans le top 5 africain (sur les 39 pays évalués), derrière le Rwanda (numéro 1 avec une note de 4,1) et le Bénin (deuxième avec une note 3,9). Le Bénin est par ailleurs le premier en Afrique de l’Ouest et centrale, ex aequo avec le Cap vert (3,9).
Le Togo se maintient également dans le top 3 en Afrique de l’Ouest et Centrale, ex aequo avec la Côte d’Ivoire ; devant le Sénégal (3,7), le Burkina Faso (3,4) ou encore le Nigéria (3,2)..
Bonne performance en matière d’inclusion sociale et d’équité
Selon le rapport de l’institution de Bretton Woods, le Togo excelle particulièrement dans les politiques favorisant l'inclusion sociale et l'équité, avec un score de 4,0 qui le place parmi les leaders de la région. Cette performance est notamment soutenue par des modifications du Code du travail en faveur des femmes. « Les modifications apportées au Code du travail prévoient désormais l’interdiction de licencier les femmes salariées de la grossesse à l’allaitement et garantissent un salaire de 100 % pendant le congé de maternité », relève la Banque mondiale. De plus, « le programme de protection sociale a été étendu pour inclure des transferts en espèces pour les bénéficiaires et assister les ménages à faire face à l’inflation. »
Gestion économique
L’exécutif togolais affiche également de bons résultats en matière de gestion économique, avec une note de 3,8, surpassant la moyenne régionale de 3,5 (et la moyenne IDA en Afrique subsaharienne de 3,2). Plusieurs points sont à noter au bénéfice du pays d’Afrique de l’Ouest, par exemple les efforts de mobilisation des ressources domestiques, qui ont permis d'augmenter les recettes fiscales de 0,7 point de pourcentage, atteignant 14,7 % du PIB.
Plus faible performance
Le secteur d’évaluation où le pays a le moins performé est la « Gestion et institutions du secteur public », avec une note de 3,4 (supérieure à la moyenne régionale de 3,1 et toujours au-dessus de la moyenne IDA de 3,3). En ce qui concerne les politiques structurelles, il s'en sort avec un score de 3,8, au-dessus des moyennes régionale et continentale.
Ces améliorations de la note CPIA du pays, en plus de signifier des évolutions positives de l’administration publique togolaise selon les évaluations de la Banque mondiale, sont d’importants leviers pour augmenter sa capacité de mobilisation des fonds auprès des institutions de Bretton Woods. C’est dans ce sillage que se poursuit notamment la forte augmentation du portefeuille d’intervention de la Banque mondiale au Togo ces dernières années (où ils ont quadruplé, pour dépasser le milliard de dollars). De nouvelles allocations pourraient ainsi être attendues à Lomé, sur fond de progression sur ces indicateurs.