Choucha, La deuxième édition du Forum mondial des médias s’est tenue à du 20 au 22 juillet Choucha, en Azerbaïdjan, en présence du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, sous le thème : « Démystifier les fausses informations : lutter contre la désinformation ».
Il a regroupé plus de 150 invités d’une cinquantaine de pays, dont des représentants d’agences de presse d’une trentaine de pays, de 3 organisations internationales et de 82 organisations de médias.
A l’ouverture de cette deuxième édition, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a indiqué que la région du Caucase du Sud en général subissait une transformation historique et que des changements historiques géopolitiques étaient en cours. Il a ajouté : « Les alliances traditionnelles se sont affaiblies dans une certaine mesure et de nouvelles formes de coopération ont vu le jour. Le rétablissement complet de notre intégrité territoriale et de notre souveraineté, en septembre de l’année dernière, est l’événement le plus important. C’est devenu un événement important non seulement dans la période entre la première et la deuxième édition du Forum, mais dans notre histoire contemporaine en général ».
Evoquant les relations azerbaïdjano-arméniennes, le président Aliyev a expliqué que les négociations sur le texte de l’accord de paix se poursuivent, mais qu’aujourd’hui il est moins optimiste à ce sujet, notant que le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a refusé de le rencontrer en Grande-Bretagne. Il a révélé que la réunion s’était tenue à l’initiative du gouvernement britannique, « Mais la partie arménienne a rejeté cette proposition, ce qui nous a beaucoup surpris », a-t-il ajouté. Et de précisé, « Si le Premier ministre arménien ne veut pas me parler, de quel accord de paix pouvons-nous parler ».
Le président azerbaïdjanais a aussi évoqué l’accueil par son pays de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) en novembre prochain, soulignant que cette conférence est l’un des événements les plus importants au niveau mondial. « L’événement se tient pour la première fois dans la région post-soviétique », a noté M. Aliyev.
En ce qui concerne les relations avec la Russie, M. Aliyev a souligné qu’il n’y avait pas de questions en suspens dans les relations bilatérales avec la Russie, ajoutant : « En principe, même avant la signature de la déclaration de l’alliance, nous avons réglé toutes les questions sur la base de la compréhension mutuelle, du respect mutuel, de la prise en compte des intérêts mutuels et en tenant compte de l’histoire séculaire des relations entre nos peuples. »
Le président azerbaïdjanais a souligné que son pays « a choisi l’indépendance de facto et de jure, c’est-à-dire une politique étrangère indépendante, une économie autosuffisante, une coopération efficace avec ses partenaires prêts à coopérer avec elle et, bien sûr, s’est appuyé sur son potentiel interne », ajoutant que « dans le même temps, nous avons établi des relations étroites avec les pays de la région, ce qui nous a permis de résoudre la majorité des problèmes économiques ». « Nous avons travaillé sur nous-mêmes, nous nous sommes concentrés sur notre peuple et notre pays et avons ignoré les développements, ainsi que les déclarations faites par le Parlement européen ou le Conseil de l’Europe ».
Le président azerbaïdjanais a souligné que son pays est victime de manipulation des faits et de fausses informations depuis de nombreuses années, notant que les organes politiques et médiatiques biaisés envers les Arméniens attaquent l’Azerbaïdjan, diffusent de fausses informations à leur sujet et présentent les événements de l’Azerbaïdjan de manière erronée.
Il a souligné que l’Europe a aujourd’hui un besoin urgent de gaz naturel produit par l’Azerbaïdjan, critiquant la contradiction des positions de certains pays européens sur les sources d’énergie traditionnelles. « D’une part, l’Europe nous demande d’augmenter la production et de transporter du gaz vers l’Europe, parce qu’elle en a désespérément besoin. D’un autre côté, ils ne financent pas de projets à cet égard.
Les travaux du Forum se sont déroulés autour de 4 tables rondes sur les thèmes : « Évaluation d’impact : définir la portée de la désinformation », « Politiques et initiatives pour créer une société résiliente aux fausses nouvelles », « L’impact de l’intelligence artificielle sur la réalité, les médias et la désinformation : sensibilisation aux médias » et « Mouvement climatique et médias ». Les sessions de discussion ont également mis en lumière le travail accompli dans le cadre de la préparation de la COP29 et les travaux de reconstruction dans les territoires azerbaïdjanais libérés de l’occupation.
Les participants ont entendu des interventions de responsables et de représentants de la société civile, de médias de différents pays, de représentants du gouvernement, d’entreprises, d’organisations internationales et d’experts des médias.