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TOGO: Un Commissaire à la retraite : « Depuis quand a-t-on une liste d’attente pour un concours pour lequel la demande fait souvent le tiers des postes disponibles ?
Publié le vendredi 21 mars 2014  |  Liberté hebdo




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Mardi dernier, le ministre de la
Sécurité et de la Protection civile et son collègue de la Fonction
publique ont animé une conférence de presse pour réagir aux articles
publiés par LIBERTE sur les magouilles qui ont entouré le concours
dernier concours national de police. Une sortie qui a suscité des
réactions aussi bien dans l’opinion que sur la toile.
« Quelle est la validité d’une liste
d’attente de candidats admissibles? Est-ce une règle propre au Togo ?
Propre à ce concours ? Une tradition ? Correspond-elle à des standards
sous-régionaux et internationaux en vigueur ? La question de la liste
d’attente de candidats admissibles est une découverte pour moi », fait
observer un internaute.
S’agissant toujours de la fameuse lise
d’attente, un commissaire à la retraite qui nous a joint hier au
téléphone, s’indigne de la réponse du Colonel Yark Damehame : « Je suis
révolté quand j’ai entendu le ministre dire que « Comme vous le savez
pour tous les concours, il y a une liste qui est publiée, mais il y
aussi la liste d’attente au cas où il y a des désistements. Donc après
la visite, il y a un constat qui a été fait : des absents au niveau de
la visite médicale. Ainsi il y avait 11 absents au niveau des
commissaires à Lomé, 46 à Kara, 22 officiers de police à Lomé et 6 à
Kara, 184 gardiens de la paix à Lomé et 18 à Kara. Donc il y avait un
total de 247 absents de gens qui avaient postulé. Nous avons décidé de
prendre des gens qui étaient sur la liste d’attente ». Pour qui
prend-il les Togolais ? Depuis quand a-t-on une liste d’attente pour un
concours national où la demande fait souvent le double voire le tiers
des postes disponibles ? Pourquoi le ministre n’a-t-il pas rendu publics
les numéros de table des candidats ».
Un autre citoyen s’en fait aussi écho
sur la toile : « Pourquoi le ministère de la Sécurité n’avait pas publié
la liste d’attente ? Pour des raisons de clarté, on devrait normalement
publier la liste de ceux qui ne sont pas allés, en les déclarant
forfaits de façon à légitimer la liste d`attente officielle. Les
réactions du ministre confirment qu’il y a obscurité dans l’organisation
des concours de recrutement au Togo ».
« J’ai pouffé de rire quand le ministre
Yark dit : « Après la visite médicale, nous sommes allés un peu plus
loin en demandant au niveau de nos universités, les relevés des
candidats. Lorsque nous avons eu leurs relevés, des candidats, qui
avaient par exemple passé le concours dans la catégorie Commissaire de
Police, mais n’avaient pas totalisé les 180 crédits, ont été rétrogradés
dans la classe des Officiers de Police, parce qu’ils avaient au moins
les 120 crédits. Il y avait une dizaine qui ont passé pour l’Officier de
Police, mais qui n’ont pas les 120 crédits, ils ont été rétrogradés
dans le rang des Gardiens de la Paix ». Par ces phrases, le ministre
reconnaît les magouilles dont parlent les journaux. Ce n’est pas après
le concours qu’fait ce travail de vérification des diplômes ou de
crédits. Partout, ça se fait en amont. Mais en le faisant à la veille de
la publication des résultats définitifs, c’est-à-dire après les
épreuves écrites et la visite médicale, tous les abus sont permis. Il
n’est même pas exclu que des candidats qui ont totalisé les 180 crédits,
soient arbitrairement rétrogradés dans la classe des Officiers de
Police. Les zones d’ombre autour de ce concours persistent », affirme un
ancien ministre de la Transition qui nous a marqué sa solidarité.
« Que dément Yark? Ces
pratiques sont au quotidien à tous les niveaux sur la terre de nos de
aïeux. C’est le résultat de 50 ans de règne sans partage des gens sans
grande compétence, sans état d’âme et qui refusent de rentrer la tête
haute dans l’histoire. Pour preuve actuellement, je connais quelqu’un
qui est douanier sans jamais faire le concours il y a cinq ans. Un
simple coup de fil et le tour est joué », rapporte un autre.
Même son de cloche chez un
citoyen : « Ces pratiques ne sont pas nouvelles mais c’est le fait que
ce régime les perpétue qui est dommageable et aberrant. Donc eux, ils
trichent partout et apprennent aux enfants de tricher et de mentir… ».
Comme on le voit, le mystère
demeure entier autour des 43 admis de ce concours conjointement
organisé par les ministres de la Sécurité et de la Fonction publique.
Les sorties médiatiques des deux ministres ont laissé les Togolais sur
leur soif. Raison pour laquelle il y a lieu d’interpeller le chef de
l’Etat, le Premier ministre et les députés à l’Assemblée nationale afin
que la VERITE soit connue dans cette affaire.
Coco T.
Liberte hebdo

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