Le président de l’Assemblée nationale, Sevon-Tépé Kodjo Adedze, a pris part le jeudi 1er août, au nom du chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé, à la cérémonie d’investiture du président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani.
Réélu avec 56,12 % des suffrages, Ghazouani a entamé son deuxième mandat en réaffirmant son engagement en faveur de la consolidation démocratique et du développement économique. La cérémonie a rassemblé de nombreux dirigeants, dont des présidents et premiers ministres d'Afrique et d'ailleurs. Parmi les personnalités présentes à la cérémonie, figuraient des chefs d'État et de gouvernement de renom, tels que Bassirou Diomaye Faye du Sénégal, Adama Barrow de Gambie, Mahamat Idriss Déby Itno du Tchad, Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau, le président Mohammed el-Menfi de Libye, le vice-président ivoirien Tiémoko Meyliet Kone ainsi que les Premiers ministres du Maroc et de l'Algérie.
Dans son discours, le président Ghazouani a promis de continuer à renforcer les politiques de protection sociale, en mettant l'accent sur l'éducation et l'intégration professionnelle des jeunes. Il a également déclaré une "guerre acharnée" contre la corruption, appelant à une mobilisation générale des forces vives du pays, y compris les médias et la société civile.
Dans un Sahel fréquemment secoué par les crises, la Mauritanie a réussi à maintenir une stabilité relative au cours de la dernière décennie. C’est dans ce contexte que le président mauritanien, également président de l’Union africaine, Mohamed Ould Ghazouani, a réitéré son engagement en faveur d'une politique extérieure dynamique. Lors de son discours d'investiture, il a promis de continuer à déployer une « diplomatie active », ancrée dans des relations de bon voisinage, le respect mutuel et une coopération profitable, tout en s’engageant fermement pour l'intégration économique du continent africain, la préservation de sa sécurité et de son autonomie, ainsi que la promotion des objectifs de l'Union africaine.
« Nous continuerons à être, comme par le passé, des gardiens de la paix, de la fraternité, de l'union et de la réconciliation entre les mondes arabe et africain », a-t-il déclaré, marquant son intention de renforcer les liens d'amitié avec les différentes communautés du continent, notamment celles avec lesquelles la Mauritanie partage des racines historiques et des intérêts communs.
Cette orientation s'aligne étroitement sur celle du Togo, dont la diplomatie se focalise aussi sur le renforcement des liens interafricains et le soutien aux initiatives de paix dans la région.
Les récentes rencontres, en janvier 2024, entre les présidents du Togo et de la Mauritanie, notamment lors de la visite officielle de Faure Essozimna Gnassingbé à Nouakchott, ont mis en exergue cette convergence d'intérêts. Les deux personnalités et leurs délégations avaient discuté de coopération dans les secteurs portuaire et de la pêche, tirant parti de leurs atouts géographiques stratégiques, et avaient également abordé d’autres questions économiques, culturelles et sécuritaires, notamment concernant la crainte de l’escalade de la violence dans la région africaine du Sahel. En octobre 2021, le président togolais s'était déjà rendu à Nouakchott, où s'était tenu en marge de sa visite, un sommet mauritanien-togolais sur les questions de climat et de terrorisme.