L'opposition parlementaire exprime des doutes quant à la prise de fonction du Premier ministre récemment nommé, Victoire Tomégah-Dogbé, et s'interroge sur la présentation de son discours programme à l'Assemblée nationale.
Ayant démissionné après les dernières élections législatives, Mme Tomégah-Dogbé a été de nouveau nommée par le président de la République, conformément aux dispositions transitoires de la nouvelle Constitution.
Elle est maintenant chargée de former son équipe pour mettre en place les institutions prévues par la réforme constitutionnelle.
Brigitte Adjamagbo-Johnson, députée de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), affirme que l'Assemblée nationale n'a pas la compétence pour statuer sur le discours programme d'un Premier Ministre, mais plutôt sur celui d'un Président du conseil des ministres.
‘Le règlement intérieur de l’Assemblée qu’on a arrimé à la nouvelle Constitution contre notre gré ne dispose nulle part qu’on reçoive le Premier ministre pour écouter son programme d’action et nous prononcer avant que le gouvernement ne commence à travailler. Il n’a été question nulle part de cela," a-t-elle déclaré lundi.
Pour cette opposante, la situation actuelle résulte d'un cafouillage dans le processus de changement constitutionnel. ‘Le régime se mélange seulement les pédales dans cette affaire. Nous, on applaudit et on attend de voir comment ils vont encore procéder, s’ils vont encore réviser le règlement intérieur," a ajouté Mme Adjamagbo-Johnson.
L'opposition critique vivement ce qu'elle perçoit comme une gestion confuse et improvisée des réformes constitutionnelles, mettant en question la légitimité et la transparence du processus de nomination et de prise de fonction du nouveau Premier Ministre.