La prison civile de Lomé est au cœur d'un scandale de rançonnement qui touche non seulement les détenus mais également leurs familles. Les proches des prisonniers, qui viennent leur rendre visite, sont confrontés à des pratiques abusives qui transforment leur expérience en véritable parcours du combattant.
Selon des témoignages recueillis, les visiteurs subissent des retards injustifiés dans les horaires de visite, qui peuvent commencer jusqu'à une heure après l'heure prévue. Cette situation est aggravée par des frais récurrents à chaque étape de la visite : un paiement initial à l'entrée, suivi de frais supplémentaires au moment de la rencontre avec le détenu. Le montant des paiements est proportionnel au nombre de personnes visitées, avec des coûts distincts pour chaque visite.
De plus, les restrictions imposées sur les aliments apportés par les visiteurs ajoutent à la frustration. Certains produits, comme le pain, sont systématiquement interdits, malgré le fait que ces denrées pourraient contribuer au bien-être des détenus. Cette politique semble injustifiée, surtout quand on considère que les prisonniers dépendent de l'aide de leurs familles pour leur alimentation.
Ces abus soulèvent des questions sur la gestion de l'établissement pénitentiaire et appellent à une intervention urgente des autorités compétentes. Les ministères de la Sécurité, de la Protection Civile et de la Justice sont appelés à mettre fin à ces pratiques de rançonnement et à réformer le système pénitentiaire pour garantir des conditions de visite justes et respectueuses des droits des détenus et de leurs familles.
La situation actuelle souligne la nécessité d'une surveillance accrue et d'une réforme approfondie pour remédier à ces dysfonctionnements et améliorer les conditions dans les établissements pénitentiaires au Togo.