En Guinée, un projet de Constitution limitant le pouvoir présidentiel à deux mandats a été rendu public dans la nuit du 11 au 12 août 2024, par le Conseil national de la transition (CNT).
Cette nouvelle loi fondamentale, proposée à l’issue de la transition dirigée par le général Mamadi Doumbouya depuis le coup d’État de septembre 2021, vise à réformer en profondeur le système politique guinéen.
Le texte, disponible en ligne, propose une République bicamérale avec une assemblée nationale et un sénat, une innovation majeure par rapport à la précédente Constitution.
L’article 44 stipule que « la durée du mandat du président de la République est de cinq ans, renouvelable une seule fois », interdisant ainsi toute possibilité de prolonger au-delà de deux mandats, un garde-fou contre les présidences à vie.
Cependant, l’ambiguïté persiste quant à l’avenir politique du général Doumbouya. Bien que la charte de transition lui interdise de se présenter aux prochaines élections, cette disposition n’est pas reprise dans le projet de Constitution, ouvrant potentiellement la voie à une candidature du chef de l'État actuel.
Cette omission a déjà suscité des réactions, notamment en raison de l'arrestation récente de figures du Front national de défense de la Constitution (FNDC), critique envers la prolongation de la transition.