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Togo/La question de la parité au Parlement depuis 1961…
Publié le jeudi 22 aout 2013  |  afriquinfos


© Autre presse par DR
Siège de l`Assemblée nationale du Togo


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LOME – Le Togo, avec l’élection de 14 députés femmes, vient de passer un cap significatif quant à la parité. Il a pourtant encore un long chemin à faire pour équilibrer ou augmenter sensiblement la représentativité des femmes dans ses instances décisionnelles. Le "mal" de la sous-représentativité des Togolaises dans le monde politique de leur pays plonge ses racines dans la naissance des institutions, après l’accession à l’indépendance.


C’est seulement à partir de l’Assemblée datant d’avril 1961 qu’on retrouve des femmes politiques au Parlement au Togo. La doyenne en la matière se nomme Joséphine Hundt. Durant la législature de 1963 à 1967, aucune voix féminine n’est venue colorer les débats parlementaires. En décembre 1979, elles effectuent un "retour en force". Six d’entre elles siégeront à l’hémicycle jusqu’en mars 1985 qui verra leur nombre chuter à 4. Les six "pionnières" de décembre 1979 se nomment : Abra Amedome, Cheffi Meatchi, Kossiwa Monsila, Essohana Péré, Zinabou Touré et Adjoavi Trenou.

En 1990, les femmes parlementaires sont passées à 3 ; elles avaient été désignées par le parti-Etat de l’époque (RPT). Ces dames avaient pour noms : Cheffi Meatchi, Akofa Agoudavi et Sokévo Akué. En août 1991, dans le cadre du Parlement de transition, quatre femmes sont cooptées par le HCR (Haut conseil de la République, équivalent d’Assemblée). Ces "braves" politiques se nommaient Sittu de Gonzagues, Phanie Wilson, Sika Yovo et Brigitte Adjamagbo-Johnson (qui deviendra première femme candidate à une élection au Togo en mars 2010, sous l’emblème du parti CDPA).

La législature de 1994-1999, la plus brillante en termes d’organisation et d’élévation du niveau du débat politique sera singulière à deux titres : elle ne comprendra qu’une femme (sur 81 élus) d’une part. Mais cette dernière, d’autre part, aura marqué l’esprit de beaucoup de Togolais par la qualité et la justesse de ses prises de position. Cet atypique député était issu de la circonscription électorale de Danyi, et portait l’étiquette de l’UTD (d’Edem Kodjo qui se fondra dans la CPP, Convergence patriotique panafricaine). Kafui Kpegba-Dzotsi (enseignante de Mathématiques à l’Université), cette dame s’appelle !

La "mandature" de 1999 à 2002 gommera modérément l’image du Parlement misogyne ; elle fera en son sein place à cinq politiciennes. De 2002 à 2007, la gent féminine se fera représenter à l’hémicycle au travers de sept Togolaises. Un cap symbolique du nombre venait ainsi d’être franchi. Les élections législatives du 14 octobre 2007 verront l’élection de neuf femmes sur 81. Les consultations parlementaires du 25 juillet dernier ont permis d’améliorer cette représentativité avec 14 femmes élues sur 91 sièges.

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