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Togo- La veuve de Bertin Agba écrouée, Ferdinand Ayité et Olivier Amah recherchés: Des dérives totalitaires d´un régime aux abois

Publié le lundi 19 aout 2024  |  icilome.com
Justice
© Autre presse par DR
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«… c’est connu que quelqu’un «qui veut noyer son chien l’accuse de rage». Et dans un pays comme le Togo où la loi du plus fort est malheureusement devenue la règle au sommet de l’état depuis longtemps, pour que Madame Agba ne puisse pas parler et réclamer ce qui lui reviendrait de droit, à elle et à ses enfants, il ne serait pas étonnant que Faure Gnassingbé et son entourage, trouvent un malsain subterfuge pour la jeter en prison, ou la contraindre à repartir en exil.»

C´était en ces termes que nous terminions notre article le 29 juillet 2024 dans le journal «Liberté», après l´arrestation à Lomé de la veuve du disparu Bertin Agba. Le régime togolais, sous Faure Gnassingbé surtout, nous a tellement habitués au déni de la vérité, de la justice, du respect de la vie et de la dignité humaine qu´on n´a pas besoin d´être doté d´un grand sens de l´anticipation avant de prévoir ce que Faure Gnassingbé et ses collaborateurs feront ou ne feront pas dans un proche avenir, s´agissant de la persécution des citoyens et des citoyennes. Notre présage du 29 juillet dernier, concernant le sort que réserveraient les autorités togolaises à Dame Françoise Agba après son arrestation, s´est malheureusement révélé vrai. Faure Gnassingbé et son entourage, comme nous le craignions, n´ont décidément pas l´intention de lâcher prise de sitôt. La veuve de Bertin Agba, malade et encore chagrinée par les circonstances pas très claires dans lesquelles son mari avait trouvé la mort en Afrique du Sud, il y a un peu plus d´un an, n´est pas au bout de ses peines par la volonté du pouvoir togolais. En effet, au lieu de sa libération, de celle de son frère et de son cousin arrêtés avec elle, que tout le monde attendait, Françoise Agba est accusée d´atteinte à la sûreté de l´état et écrouée. «Atteinte à la sûreté de l´état», un terme régulièrement utilisé dans les républiques bananières, comme au Togo, pour neutraliser des citoyens, des opposants qui font peur, pour une raison ou pour une autre.

Une veuve qui revient au pays après la mort de son mari pour des cérémonies pour le repos de l´âme du disparu, comme cela se passe dans beaucoup de nos communautés au Togo, est accusée d´un délit à dormir debout et embastillée. Et pour parfaire l´horrible comédie, le journaliste togolais Ferdinand Ayité et le Commandant Olivier Amah, tous deux en exil, sont accusés de faire équipe ensemble avec la veuve Agba Bertin pour destabiliser le pouvoir de Faure Gnassingbé. Ce qui fait réagir l´ancien officier de l´armée togolaise, Olivier Amah en ces termes: «Faure Gnassingbé est ridicule et lamentable. Est-il tombé sur la tête?» Ferdinand Ayité, lui ne passe pas par quatre chemins pour s´étonner de l´accusation à lui faite, comme d´ailleurs à Olivier Amah, d´être derrière l´attaque terroriste qui avait coûté la vie à plusieurs militaires togolais dans l´extrême-nord du pays, il y a quelques semaines: «M’associer ou vouloir m’associer à une entreprise terroriste est une démarche désespérée de diffamation sans précédent et d’intimidation du pouvoir de Lomé qui semble de plus en plus fragile au point de voir des fantômes partout et de s’en prendre dans son délire à des gens sans aucune défense ( veuve et orphelins).» Non seulement le pouvoir togolais, en accusant dame Françoise Agba, Ferdinand Ayité et Olivier Amah d´atteinte à la sûreté de l´état, et surtout le journaliste et l´ancien officier d´être derrière l´attaque meurtrière dans le nord du Togo, verse dans l´exagération, dans la panique, caractéristiques propres aux régimes impopulaires et aux abois, comme celui de Faure Gnassingbé, ce comportement cynique et irresponsable risque d´avoir l´effet contraire à celui escompté et revenir comme un boomerang à la face du régime de Lomé.
... suite de l'article sur Autre presse

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