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La BRI, une opportunité pour le Togo de renforcer sa coopération avec la Chine

Publié le mardi 20 aout 2024  |  Agence de Presse Togolaise
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La Belt and Road Initiative (BRI) ou l’Initiative la Ceinture et la Route en français est un projet mondial lancé par la Chine en 2013 pour renforcer les liens économiques et commerciaux avec l’Asie, l’Afrique, l’Europe, l’Amérique Latine et l’Océanie, en investissant dans les infrastructures de transport, de communication et d’énergie.

Les “BRI countries” (pays de l’initiative Ceinture et Route) sont les pays qui participent à cette initiative en recevant des investissements ou en collaborant sur des projets d’infrastructure avec la Chine. Cette liste comprend un grand nombre de pays répartis sur plusieurs continents. Les projets incluent la construction de routes, de chemins de fer, de ports, d’aéroports, et de pipelines, visant à améliorer la connectivité et à stimuler le commerce international.

Le Togo, membre de la BRI et la Chine ne cessent de renforcer davantage leur coopération pour le bonheur de leurs populations respectives. Diverses actions phares sont entreprises dans plusieurs domaines de la vie socio-économique, culturelle et politique des deux pays et méritent d’être connus. De nombreux domaines font l’objet d’interventions chinoises au Togo, notamment les infrastructures, les investissements et le renforcement de capacités des citoyens togolais en Chine.

Les infrastructures

En infrastructures, selon les statistiques non exhaustives avancées par le prof. Zhang Genfu, enseignant-chercheur et vice-président de l’Université Normale de Zhejiang en Chine lors d’un séminaire de formation sur le thème : « Organisation nationale des journalistes et cours de formation sur les médias d’information « La Ceinture et la Route » à l’Université Normale de Zhejiang (ZJNU) tenu du 18 au 31 juillet 2024 à l’Université Normale de Zhejiang (ZJNU) dans la ville de Jinhua, la République populaire de Chine a, au nom de cette coopération, construit plusieurs ponts, plusieurs routes au Togo, ce qui a facilité le transport des biens et des personnes.

Un contournement relie désormais le port autonome de Lomé, poumon de l’économie togolaise, à l’intérieur du pays et aux pays de l’hinterland à savoir : Burkina Faso, Mali et Niger. Cette politique des grands travaux fait la fierté et la joie des riverains et des usagers. Outre ces réalisations, la plateforme multifonctionnelle sportive du lycée de Tokoin, le stade de Kégué, le seul terrain de football homologué par la FIFA sont à l’actif de ce géant asiatique.

Selon Dr. Yu Tao, enseignant chercheur et secrétaire de l’Université Normale de Zhejiang, plusieurs édifices importants, notamment le palais des congrès de Lomé construit en 1972 et inauguré en 1981 par feu président Gnassingbé Eyadema est le fruit de la coopération entre la Chine et le Togo. Situé au cœur du quartier administratif, ce palais est un espace emblématique de la capitale togolaise, il abrite les grandes rencontres et les spectacles. Il a, pendant longtemps, servi de siège de l’Assemblée nationale. Dans le même sillage, le palais de congrès de Kara (au nord du Togo) construit en 1983 est également sur la liste des réalisations chinoises au Togo et sert aussi de lieu des grands évènements. Tout dernièrement, la reconstruction du pont d’Amakpapé dans la préfecture de Haho, le siège de l’Assemblée nationale à Lomé sont des résultats non négligeables de la coopération sino-togolaise, a ajouté Dr Yu Tao. De plus, la rénovation de l’aéroport international Gnassingbé Eyadema (AIGE) de Lomé par la Chine a permis de le doter d’une nouvelle aérogare doublant le flux de passagers grâce à une meilleure capacité d’accueil.

Les investissements

En matière d’investissement, la Chine est l’un des principaux pays qui investissent au Togo. D’après l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Togo, Chao Weidong, jusqu’à la fin de l’année 2020, les investissements directs non financiers de Chine au Togo s’élèvent à près 100 millions de dollars américains. Les principaux domaines d’investissement poursuit-il, sont l’agriculture, le commerce, le port, les infrastructures, les produits pharmaceutiques et la restauration. De même, des entreprises chinoises s’implantent au Togo dans divers secteurs comme la sucrerie, la production de motos, la sidérurgie et autres. En effet, la sucrerie sino-togolaise d’Anié crée en 1987 est spécialisée en production de sucre et d’alcool. Cette entreprise est l’une des plus grandes sociétés agro-industrie du pays. Elle a créé près de 2000 emplois en faveur des jeunes et construit des établissements scolaires, des formations sanitaires, des forages et des barrages.

Renforcement de capacités des citoyens togolais en Chine

Dans le cadre de la coopération sino-togolaise, 36 professionnels des médias des pays de « la Ceinture et la Route » dont un Togolais ont pris part à un séminaire de formation sur le thème : « Organisation nationale des journalistes et cours de formation sur les médias d’information « La Ceinture et la Route » à l’Université Normale de Zhejiang (ZJNU) dans la ville de Jinhua. Cette formation de deux semaines était à l’actif de l’Université Normale de Zhejiang. Elle a bénéficié de l’appui du ministère du Commerce de la République populaire de Chine. Le séminaire a regroupé des journalistes du Gabon, Mozambique, Laos, Vietnam, Turquie, les Iles Salomon, Népal, Guyane, Kiribati et du Togo.

L’objectif principal était de renforcer les capacités professionnelles de ces acteurs des médias à mieux connaître la République populaire de Chine, ses valeurs et sa culture, ses importantes révolutions et grandes réformes. Il s’agissait aussi d’amener les participants à maîtriser davantage son organisation nationale, économique, politique, sociale et technologique afin de mieux communiquer sur ce géant asiatique et ses énormes potentialités.

Le vice-président de l’Université Normale de Zhejiang, Prof. Zhang Genfu a relevé que la Chine a aussi connu des moments difficiles, mais grâce à la volonté, à la vision et au leadership de ses dirigeants et de la détermination de sa population à assurer son autonomie, elle a pu décoller et se rattraper sur tous les plans. L’universitaire a exhorté les hommes et femmes de médias à ce séminaire à parler des histoires chinoises, à faire entendre sa voix, à promouvoir ses valeurs et à démontrer son image à travers les quatre coins du monde.

Les journalistes ont, au cours de leur séjour, visité le musée d’art de Wuzhou, le village traditionnel de Pujiang, le site de Shangshan culture, celui de la ville de Liangzou ; Hangzhou West Lake, le centre de littérature de la province de Zhejiang et le musée de la céramique chinoise de Jingdzhen.

La seconde vice-présidente de l’Université normale de Zhejiang, Prof. Zhang Tianzen, lors de la cérémonie de clôture, a souhaité que le partenariat entre son pays et ceux des BRI Countries se renforce d’avantage pour le bien-être des citoyens. « Quand on se met ensemble pour travailler, le résultat est spectaculaire. Montrez l’image de la Chine partout, parlez d’elle et dites aux autres que notre pays à ses portes grandement ouvertes et offre d’énormes opportunités. Dites-leur de venir en Chine, un pays d’accueil », a confié Mme Zhang.

En ce moment, d’autres Togolais sont en Chine pour le renforcement de leurs capacités au nom de cette coopération.

En somme, la coopération sino-africaine, particulièrement sino-togolaise, vient modifier et chambouler les relations internationales, la diversification des secteurs et les enjeux des partenariats existants. La présence de la Chine en Afrique a permis à de nombreux pays subsahariens de redynamiser leurs stratégies de développement. Les échanges commerciaux et la croissance économique ont pris une nouvelle tournure. Dans le cas du Togo, la coopération sino-togolaise a apporté des changements indéniables.
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