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TOGO:Pour être mieux éclairés sur la gestion de la filière cotonnière : Une trentaine de journalistes formés à Atakpamé, initiative de la NSCT
Publié le jeudi 22 aout 2013  |  Savoir News




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Une trentaine de journalistes (médias privé et d’Etat/médias étrangers) ont entamé ce mardi à Atakpamé (environ 175 km au nord de Lomé), trois jours de formation axée sur la gestion de la filière cotonnière, initiative de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Cette rencontre dite de "formation-information", s’inscrit dans le cadre du programme de communication la direction de la NSCT pour la campagne cotonnière 2013/2014. Les travaux ont été ouverts par le préfet de l’Ogou Allagbé Kokou Bayedjen en présence du Directeur général de la NSCT Kokou Djagni.

La rencontre permettra notamment aux participants d’avoir une meilleure connaissance de la filière coton au Togo, en Afrique et dans le monde. Cette formation permettra aussi d’établir de meilleures relations entre les médias en général et les différentes structures en charge de la gestion de la filière coton au Togo. A travers cette formation, la direction de la NSCT entend susciter dans chaque organe de presse, des journalistes "spécialistes du coton". Sont prévus, des thèmes spécifiques relatifs à la filière cotonnière, visant à mieux éclairer les journalistes sur la gestion du secteur.

Selon le Directeur général de la NSCT, le coton reste un sujet très peu connu (…) et les informations qui circulent à ce propos ne sont pas forcément exactes.

"Nous avons donc pensé que si vous journalistes, vous maitrisez ce sujet, le public en serait certainement mieux informé. Cette rencontre est aussi l’expression de notre engagement à mieux intégrer les médias dans nos actions, afin qu’à terme chaque média puisse disposer en son sein d’un véritable spécialiste coton", a souligné Kokou Djagni.

Pour le Préfet de l’Ogou, le coton a toujours constitué un levier puissant pour le relèvement du pouvoir d’achat en milieu rural : "la présence des journalistes à cette formation est pour tous l’assurance que désormais, le sujet coton sera traité par des journalistes spécialisés et spécialistes", a précisé Allagbé Kokou Bayedjen, invitant les professionnels des médias à cette formation à "s’investir pleinement dans ces échanges afin que les objectifs soient atteints".

Cette formation est une occasion pour les journalistes de maitriser les enjeux essentiels liés à la culture du coton au Togo, en Afrique et dans le monde, de connaitre le processus de production et de la vente du coton-graine, de la fibre et des produits dérivés, le processus de passation des marchés à la NSCT et les principales zones de la culture du coton au Togo.

Ils auront également une maîtrise de la question relative à la fixation du prix aux producteurs, et de la vente du coton sur le marché international. Ils cerneront aussi le rôle des différents acteurs intervenant dans la filière.

La journée du mardi a été marquée par une projection de film intitulé : "Sur les routes du coton" d’Eric Orsenna. Plusieurs thèmes ont été développés ce mardi : "présentation de la filière cotonnière togolaise, évolution et perspectives", "coton : de la production à la commercialisation du coton-graine", "coton : du transport à l’égrenage, présentation et rôle de la fédération nationale des groupements de producteur de coton, son rôle dans la filière, les mutations selon OHADA et ses relations avec la NSCT, la commercialisation de la fibre de coton et des autres produits dérivés, les enjeux de la production cotonnière en Afrique et dans le monde".

Les orateurs du jour sont : Amecy Yao (secrétaire général technique de la NSCT), Adjanor Agbélénkor (Directeur du soutien à la production), Boziroh Tchidah, Yosso Hodabalo, (président du conseil d’administration de la FNGPC) et Djagni Kokou (Directeur général de la NSCT). Plusieurs questions ayant suscité des débats ont meublé les diverses interventions.

La journée du mercredi sera essentiellement marquée par une présentation de toute la chaine de production du coton, depuis la fibre jusqu’à l’obtention du textile, une visite de terrain, notamment le centre de recherche de Kolokopé, et des usines Adja Yao et Talo. La formation prendra fin jeudi par un exposé sur la recherche cotonnière au Togo et ses enjeux, une présentation de la commission des marchés de la NSCT et la gestion des approvisionnements à la NSCT, suivi d’une évaluation.

Rappelons que la NSCT a été créée, suite à la dissolution en Conseil des ministres le 23 janvier 2009, de la Société Togolaise de Coton (SOTOCO), secouée notamment par la mauvaise gestion. C’est une société d’économie mixte où l’Etat togolais détient 60% des parts, les 40% restant revenant aux producteurs de coton.

La culture cotonnière joue un rôle très stratégique dans l’économie togolaise. Le coton est non seulement la première culture de rente du pays mais aussi la première culture industrielle du Togo et le 4è produit d’exportation du pays après le clinker, le ciment et les phosphates. Il est l’un des produits agricoles qui contribue de manière substantielle au PIB, soit entre 4,3% selon les années. Le secteur cotonnier qui aujourd’hui, occupe directement près de 275.000 producteurs et fait vivre directement ou non, près de 2,5 millions de personnes sur les 6 millions d’habitants que compte le pays, a connu des années de gloire avant de chuter subitement. Mais, le coton togolais revient peu à peu, grâce à la nouvelle politique de gestion de la NSCT.

Avec un début d’activité très difficile (résultat déficitaire de plus de 262 millions de F.CFA à fin décembre 2009, avec une production d’environ 28.000 tonnes), la NSCT a enregistré des résultats très encourageants les deux dernières campagnes. Pour la campagne 2010/2011, cette société a engrangé un bénéfice de 370 millions de F.CFA pour une production de 46.844 tonnes. En 2011/2012, la production est estimée à plus de 79.000 tonnes pour un bénéfice de plus de 976 millions de F.CFA. Pour ce qui concerne la campagne 2012/2013, la NSCT table sur une production d’au moins 95.000 tonnes de coton graine.

Aujourd’hui, la NSCT n’a qu’une seule ambition : atteindre 200.000 tonnes à l’horizon 2022. FIN

De Atakpamé, Ambroisine MEMEDE

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