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Ouverture à Niamey de la 3ème Conférence internationale sur les changements climatiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest

Publié le mardi 10 septembre 2024  |  Anp.ne
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© Autre presse par DR
Ouverture de la 3ème Conférence internationale sur les changements climatiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
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Le Ministre Coordonnateur du CILSS, Ministre de la Production et de l’Industrialisation Agricole du Tchad, M. Keda Ballah a présidé, ce lundi 9 septembre 2024 à Niamey, l’ouverture de la 3ème Conférence internationale sur les changements climatiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest.

Trois jours durant, les experts venus des pays membres du Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) débâteront sur le thème "Evènement climatiques et risques de catastrophes en Afrique de l’Ouest et au Sahel", un thème plus que d’actualité en cette saison hivernale 2024 où des pertes en vies humaines et des nombreux champs inondés ont été enregistrés dans plusieurs pays membres de cette Organisation.

En procédant à l’ouverture de cette rencontre, le Ministre Coordonnateur du CILSS M. Keda Ballah a d’abord tenu à exprimer toute sa gratitude au Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP, au pouvoir au Niger depuis le 26 juillet 2023) pour les facilités accordées au CILSS pour la bonne tenue de cette importante conférence.

Il a ensuite situé le contexte régional dans lequel se déroule cette conférence, « un contexte caractérisé par une recrudescence d’évènements climatiques extrêmes, notamment les inondations dévastatrices, une insécurité alimentaire et nutritionnelle quasi structurelle et de plus en plus préoccupante qui touche près 28 millions de Sahéliens et Ouest-africains », a-t-il fait remarquer.

Selon toujours M. Keda Ballah, « des études récentes du CILSS et le dernier rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) ont montré que l’Afrique subsaharienne en général, et l’Afrique de l’Ouest en particulier, est considérée comme l’une des régions du monde les plus vulnérables aux effets pervers des changements climatiques qui se manifestent par des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes tels que nous vivons actuellement ».

Il a également rappelé que « la région enregistre cette année des pluies exceptionnelles, détruisant tout sur leur passage. De ce fait, nos services de protection civile et autres humanitaires sont actuellement à pied d’œuvre dans nos pays respectifs pour essayer d’apporter des assistances diverses aux victimes et aux sinistrés ».

Aussi, a-t-il annoncé, « des efforts ont été entrepris et continuent d’être menés par nos États pour s’adapter au changement climatique et contribuer ainsi à la réduction des gaz à effet de serre, sans pour autant obtenir les résultats escomptés en matière de résilience ».

Le Ministre coordonnateur du CILSS a aussi souligné que des options et des stratégies d’adaptation ont été identifiées mais peinent encore à se réaliser du fait d’un certain nombre de contraintes que la sous-région a bien identifiées, citant, entre autres, l’insuffisance et le cloisonnement des projets d’investissements régionaux structurants en faveur de l’adaptation aux changements climatiques, la faible prise en compte des enjeux d’adaptation et de résilience dans les documents de politiques publiques sectorielles et transversales et de planification à toutes les échelles (régionale, nationale, locale), y compris à l’échelle des projets, la faiblesse des capacités technologiques d’adaptation, la faiblesse des capacités de mobilisation des ressources extérieures (Fonds climat, Fonds des Partenaires au développement), la faiblesse des capacités d’évaluation des pertes et dommages dus aux chocs climatiques et des réponses à y apporter, etc.

« Plus que jamais, notre sous-région a besoin d’une large coopération et de solidarité entre nos institutions régionales, entre nos Etats et entre nos institutions de recherche pour anticiper ces risques liés au climat et mieux préparer nos communautés à faire face à la variabilité et aux changements climatiques », a plaidé le Ministre Coordonnateur du CILSS.

« Aussi, nous devons travailler pour améliorer significativement nos politiques publiques en matière de gestion des crises de catastrophes naturelles qui deviendront de plus en plus récurrentes », a-t-il ajouté.

Pour ce faire, a indiqué M. Keda, « nous devons mettre en place, chacun en fonction de ses spécificités, des mécanismes technico-politiques dédiés à la gestion des catastrophes naturelles et impliquant toutes les parties prenantes ».

« J’ose espérer que cette conférence scellera, d’une part, la synergie d’actions entre nos institutions régionales, les chercheurs, les organisations de la société civile, les décideurs politiques et jettera les bases pour un cadre de coopération scientifique régionale sur le climat afin de renforcer la résilience des populations de l’Afrique de l’Ouest d’une part et celles du Sahel, d’autre part », a-t-il déclaré.

Il a enfin réitéré ses remerciements aux Autorités Nigériennes, aux organisateurs de cette conférences, à l’ensemble des partenaires Techniques et financiers du CILSS, notamment l’Union Européenne, l’USAID, la Banque Mondiale et à tous les partenaires scientifiques et techniques qui ont toujours été aux côtés du CILSS pour faire face aux nombreux défis de développement auxquels sont confrontés les pays du Sahel.

Pour sa part, le Ministre nigérien de l’Agriculture et de l’Elevage, le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman a souhaité la bienvenue à ses hôtes avant de leur transmettre les salutations du Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et du Premier Ministre Ali Mahaman Lamine Zeine.

Il a ensuite, lui aussi, salué la pertinence du thème choisi pour cette 3ème édition de la Conférence internationale sur les changements climatiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest, en ce que « la sous-région est confrontée ces dernières années à une recrudescence d’aléas climatiques extrêmes avec des effets néfastes sur notre environnement, notre sécurité alimentaire et nos populations ».
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