Fondée le 04 mai 1964 par le sieur Joackim HAASE aux termes d'un acte reçu par maître César AMORIN, notaire à Lomé, la Brasserie BB Lomé est implantée dans le canton d'AgoèNyivé sur l'espace cultivable des populations des quartiers Houmbi et Nyivémé gble.
Déjà en février 1964 avant la signature du contrat, la BB Lomé produisait prés de 25.000 hl/ de bières par année. Dans les années 80, la production était de 75.000 hl de boissons gazeuses et 500.000 hl de bières par année.
Loin de bénéficier des retombées de cette industrie Agroalimentaire, une grande partie de la population du canton d'Agoènyivé est en ce jour menacée par les eaux usées de celle-ci.
En effet , les tuyaux d'évacuation des eaux usées sont orientés vers la Zone connue sous le nom de BOTOKOPE ou MOTO CROSS ceci depuis 1964.
Les populations à défaut d'eau potable, c'est un petit village à 14 km au Nord de Lomé, se servent des eaux de la rivière JILLI ou ZILLI qui traverse ce petit village dans le sens de sa longueur.
Les eaux de cette rivière sont un don pour ces populations comme l'est le Nil pour l’Egypte, entendu qu'elles s’en servent pour leurs cuissons, la lessive, la culture maraîchère et comme boisson quotidienne.
Cependant, faut il noter que les eaux usées riches en soude et en matières toxiques drainées par les tuyaux d'évacuation de la brasserie se déversent dans cette rivière en la polluant de fond en comble .Aucune mésure de sécurité n'est prise pour épargner les pauvres populations des retombées néfastes et criminelles de cette pollution qui se passe sous la barbe des autorités traditionnelles et politiques de la préfecture du Golfe. Toute démarche auprès de ces autorités est synonyme de soulèvements ou de révoltes.
De peur de se faire embastiller, la population de ce petit village ici peint est réduite au silence et subira les conséquences macabres de cette pollution.
Nombreux sont les enfants qui souffrent des maux de ventres, des céphalées de tension ou le Central Sensivity Syndromes (CSS) et des malformations et qui n'arrivent pas à supporter un seul rhume aux bas âges. Leurs sépulcres situés derrière leurs concessions en disent long.
Les adultes quant à eux souffrent le plus souvent des maladies rénales sévères. Incapables de se faire soigner par des spécialistes, trépassent laissant des veuves ou veufs et des orphelins.
Une enquête menée en 2009 avec l'appui financier du feu BRUCE AHLI Komlan Robert , député à l'Assemblée Nationale d'alors nous a permis de découvrir des réalités plus atroces et inhumaines que vivent au quotidien les habitants de Botokopé ou Botogbadjè.
Saisi par courrier en septembre de la même année , le ministre de la santé d'alors Agba Charles KONDI a répondu que les eaux usées de la Brasserie n'ont jamais été toxiques et aucunement ne constituent une menace pour ces populations.Malgré les preuves avec les documents médicaux à l'appui les ministres en charge de l'environnement et celui de la santé ont balayé du revers des mains les correspondances sans toute fois s' intéresser au fléau.
En novembre de la même année (2009), les eaux usées la Brasserie BB comme c'est d'elles qu'il s' agit seront déverseés dans la rivière Adjougba via une canalisation longeant l'Etat major des FAT côté nord -est passant sous les hautes tensions. Une autre source d'eau sera de nouveau polluée.
L'activité principale des habitants de ce petit paradis naturel est le maraîchage et la petite pêche. Cette zone ne disposant pas d'eau courante se sert de l'eau de cette rivière pour les activités agricoles et ménagères.
Depuis la période de 2010 toute la rivière est contaminée et la zone devient invivable. Les poissons, les grenouilles, les crapauds morts flottent entre deux eaux sous les regards impuissants des riverains.
L'eau polluée, servant pour l'arrosage des légumes, chaîne alimentaire oblige, les consommateurs sont tristement intoxiqués.Il se pose là un véritable problème écologique qui est une bombe à fragmentation pour toute la population Togolaise car Agoenyvivé Adjougba dessert une bonne partie du Golfe et de Lomé commune en légume ( adémè, épinard…).La diaspora n'est pas en reste.
Saisie par rapport aux faits, la brasserie n'a nullement pas donné de suite favorable aux plaintes des populations victimes de la pollution.
Au contraire le préfet du golfe d'alors DADJA BOROKOM a menacé de mort les journalistes en charge de l'enquête dont Serge Komlan DOUVON.Togbui ATSON Koamivi, chef du village d'Adjougba a failli perdre son trône dans cette affaire quand nous fûmes convoqués par le préfet dans son bureau le 18 février 2010 en présence de monsieur AZIAGA Blaise Atsou représentant le député Ahli Bruce.
Sans être informés sur ce problèmes d'ordre écologique, les élèves de l'EPP Adjougba se baignent encore dans les eaux de cette rivière et y font des parties de pêche.Condamnée à son triste sort la population de ce paradis cantonal ne boive que de cette eau souillée de soude et riche en CO2.
L'alerte est alors au rouge.Face au refus de la Brasserie BB Lomé de faire du moins des forages aux populations comme nous lui avions proposé depuis 2009, et devant l'intransigeance de la Brasserie, il est impérieux que tout citoyen épris des droits humains boycott les produits BB jusqu'à ce que cette industrie comprenne et connaisse la valeur de l’esprit humain.
La population meurt, elle va dans l'abîme comme salaire à payer pour ses terres libérées pour une cause noble et juste.
Contre aucune compensation les populations d'Agoenyivé périssent sans soutien aucun.
Nos terres perdues, nos cimetières inexistants, les vautours se disputeront nos corps et les hyènes nos os dévétus.
Pourquoi ce déchaînement sur les populations d'Agoenyvié par le pouvoir cinquantenaire?
Pourquoi la BB Lomé veut-elle remercier du revers des mains le canton d'Agoenyivé qui lui a cédé son patrimoine foncier pour son installation?
Dans les nations civilisées la Brasserie largement contribue au progrès de sa zone d'installation.Nihilo extravia pour le canton d'Agoenyivé.
Malgré les milliards qu'elle empoche mensuellement la BB Lomé depuis 1964 n'a construit qu'un seul bâtiment de 6 salles de classes à EPP Kitidjan.
Honte,...