On ne le dira jamais assez, ceux qui dirigent le Togo sont incompétents, incohérents et surtout médiocres dans leur manière de gérer les affaires de l’Etat.
Chaque jour que Dieu fait, ils posent un acte maladroit, malsain ou incongru. Ils ignorent toujours qu’un pays se dirige par l’exemple.
Le dernier exemple en date vient d’un communiqué anachronique que les ministres Bawara et Yark ont jugé utile de sortir pour disent-ils, mettre en garde les auteurs des actes de destruction de biens publics.
Le principe d’un tel communiqué n’est pas condamnable. Mais ce qui est curieux, c’est le moment où les deux ministres se sont résolus à se faire entendre sur des faits qui se sont produits depuis des lustres au Togo.
Le texte signé des deux ministres évoque des faits qui datent de mai, juin et juillet. La violence de Dapaong, de Namtougou, de Lomé, Kétao etc.
Une question simple s’impose. Où étaient ces deux ministres au moment des faits ? Qu’avaient-ils fait pour éviter que des cas de ce genre ne se reproduisent plus ?
Ils ont attendu des mois et des mois, ils ont laissé les événements se répéter un peu partout dans le pays sans crier gars.
Et puis un mardi matin, ils décident sur un coup de tête de sortir un communiqué anachronique et laconique pour rappeler aux togolais qu’ils sont à la charge et qu’ils veuillent aux grains à la tête de l’Etat.
Les togolais peuvent facilement comprendre leur état mental qui consiste à dire que désormais, avec la prétendue victoire de UNIR et la mise en place de la nouvelle Assemblée, ils n’ont plus peur de rien.
Ils peuvent alors intimider les togolais jusqu’à la veille de nouvelles élections où ils recommenceront à marcher sur les oeufs avec eux. C’est tout simplement lâche et irresponsable.
Il est important de rappeler aux dirigeants du Togo qu’un pays se gère sur la base des principes et lois prédéfinies. Lorsqu’un citoyen est réellement en infraction, il tombe sous le coup de la loi sans commune mesure et ce, à tout moment.
Il est inconcevable que le pouvoir guette des occasions où il retrouve un peu de souffle pour faire son chaud et qu’il se recroquevie dans sa tour d’ivoire quand il se voit en situation de faiblesse, laissant le peuple à son triste sort où des policiers ou gendarmes peuvent ouvrir le feu sur de petits enfants sans que personne ne lève le petit doigt.
Les togolais demandent à avoir un pouvoir qui a de la constance et de la conhérence dans les actes qu’il pose au sommet de l’Etat.
Que disent les ministres Yark et Bawara de la mort des deux élèves tués à bout portant par les agents de sécurité ? Les auteurs de ces meurtres ignomineux ont ils déjà subi la rigueur de la loi ?
De plus, l’Etat togolais a été maintes fois condamné pour avoir violé les droits des citoyens, pour avoir bafoué la vie des gens ; nos dirigeants ont-ils déjà pris soin de réparer tous ces torts qu’ils ont causés aux honnêtes citoyens ?
Comment le pouvoir pense-t-il pouvoir imposer son autorité au peuple si de par sa propre conduite l’on note des lacunes, des creux et des faiblesses impardonnables ?
Entre les édifices publics et la vie de deux élèves qu’est-ce qui est plus condamnable ? Des policiers ont déboité la machoire d’un journaliste dans ce pays sans avoir eu à subir la rigueur de la loi ; ils ont exercé des violences inouies et des barabaries sur de simples manifestants sans qu’ils n’aient été inquiétés. De quoi parlent Yark et Bawara au juste ?
Il faut absolument que nos dirigeants arrêtent de se jouer de la vie du peuple. Cette comédie a vraiment trop durée. Comment des pensent-ils vraiment diriger tout un peuple en banalisant la vie humaine ?