Malgré les efforts entrepris par les responsables de la gendarmerie nationale depuis plusieurs années déjà pour enrayer de leurs rangs ces agents qui abusent souvent de leurs prérogatives pour terroriser les populations, le zèle a toujours la vie dure.
Le dernier en date de ces actes de torture est celui rendu public par notre confrère du bi-hebdomadaire le Correcteur dans sa parution N°504 du 17 mars dernier. Selon les informations qui accompagnent les images publiées par le confrère, il s’agit d’« un jeune homme qui a été arrêté le samedi 15 mars dernier dans une boutique pour avoir volé un portable et de l’argent ».
Il sera ensuite « confié aux forces de l’ordre qui faisaient la sécurité à la Banque Atlantique près de la boutique ». Il sera dès lors commis sur sa personne des actes moyenâgeux, inhumains et dégradables qui ne relèvent d’aucune disposition légale de la République togolaise. Surtout que ces agents qui se sont mis à la torture sauvage de ce voleur sont sensés assurer la sécurité de quelque criminel que ce soit afin de le remettre à la justice.
En tout cas une vive réaction du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, du Directeur de la Gendarmerie nationale ainsi que des organisations de défense des Droits de l’Homme s’avère indispensable pour mettre hors d’état de nuire ces agents zélés (les arrêter et les mettre à la disposition du procureur de la République en vue des poursuites appropriées et des sanctions à la hauteur des infractions commises.
Ceci, lors qu’on sait que, la constitution togolaise à son article 21 stipule que, « La personne humaine est sacrée et inviolable. Nul ne peut être soumis à d’autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants. Nul ne peut se soustraire à la peine encourue du fait de ces violations en invoquant l’ordre d’un supérieur ou d’une autorité publique.
Tout individu, tout agent de l’Etat coupable de tels actes, soit de sa propre initiative, soit sur instruction, sera puni conformément à la loi. Tout individu, tout agent de l’Etat est délié du devoir d’obéissance lorsque l’ordre reçu constitue une atteinte grave et manifeste au respect des Droits de l’Homme et des libertés publiques ».
Mais un silence de la part des autorités administratives risquent d’être interprété comme un soutien de ces attitudes qui datent d’une autre époque. La responsabilité de Yark Damehame que nombreux décrivent comme militant pour une professionnalisation des forces de l’ordre et de sécurité est donc engagée.