La CEDEAO forme des moniteurs de terrain pour une collecte de données de qualité dans les Etats

Publié le mercredi 9 octobre 2024 | Agence de Presse Togolaise

© Autre presse par DR
Drapeau des pays membres de la CEDEAO

Abuja. (ATOP) – Un atelier de renforcement de capacités des moniteurs de terrain et du personnel informatique des Centres nationaux d’alerte précoce de la CEDEAO s’est ouvert, le mardi 8 octobre à Abuja au Nigéria.

Cette rencontre de trois jours, une initiative de la direction de l’alerte précoce de la commission de la CEDEAO, sert de plateforme de formation aux observateurs des médias nouvellement nommés en qualité de moniteurs de terrain. Le but est d’améliorer l’efficacité de la collecte des données et la soumission des rapports d’alerte précoce.

« Cet atelier est organisé au profit des nouveaux moniteurs venant du monde des médias officiels pour renforcer notre réseau de moniteurs de terrain passant de 3 à 5 par pays », a expliqué Marcel Komi Bossou, chef de la division gestion du système et planification à la direction de l’alerte précoce de la CEDEAO. Ces moniteurs, dit-il, auront la responsabilité de collecter et de soumettre des rapports basés sur les indicateurs prédéfinis de paix et de sécurité. Ils devront rédiger des rapports couvrant divers aspects tels que les situations politiques, économiques, sociales et environnementales dans la région de l’Afrique de l’ouest. Ces rapports, précise-t-il, servent de documents de base pour analyser les situations de paix et de sécurité dans la région.

Au cours de cette session, les cinq thématiques relatives à l’alerte précoce seront abordées notamment le crime et la criminalité ; la sécurité et l’extrémisme violent ; l’environnement et le changement climatique ; la santé et les infrastructures sanitaires ainsi que la gouvernance et les droits humains. La mission de la CEDEAO, le concept du genre, les 55 indicateurs du système d’alerte précoce et les 42 types d’évènements ECOWARN seront aussi abordés pour permettre aux moniteurs de mieux appréhender la mission de collecte, d’analyse et de préparation des scénarios de réponse.

« Notre défi aujourd’hui est d’avoir plus d’informations de terrain et nous avons pensé qu’en associant des moniteurs venant des agences de presse qui ont un réseau national bien fourni, cela va permettre d’avoir plus d’information de terrain, d’aller au plus profond de nos pays, ce qui permettra d’améliorer notre façon de calculer le risque sur la sécurité humaine et d’être plus proche des réalités du terrain », a relevé M. Bossou.

A l’ouverture des travaux, Dr Onyinye Onwuka, directeur par intérim de la direction de l’alerte précoce a insisté sur la mission fondamentale des moniteurs considérés comme des agents d’appuis au système d’alerte et de réaction de la CEDEAO (ECOWARN). Les 15 journalistes d’agence provenant des différents pays de l’espace viennent s’ajouter aux 77 moniteurs déjà opérationnels sur le terrain, pour collecter des données de qualité qui seront analyser dans l’optique de permettre aux décideurs de prendre des décisions. « Vous êtes un maillon important du système. Votre rôle est indispensable pour la paix et la sécurité dans la région », a dit Dr Onyinye.

Pour permettre aux moniteurs de mieux travailler sur le terrain et de réponde aux exigences de la direction de l’alerte précoce, la Commission de la CEDEAO avec le soutien de ces partenaires a remis des ordinateurs portables et des laptops à ces mandants devenus « les yeux et les oreilles » de l’institution dans l’espace ouest africain.

La formation va s’achever par une visite de terrain à la direction de l’alerte précoce d’Abuja.

ATOP/AJA/DHK

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