Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Togo : Vers la validation des Plans de développement des filières café et cacao

Publié le jeudi 10 octobre 2024  |  Agence de Presse Togolaise
Togo
© Autre presse par DR
Togo : Vers la validation des Plans de développement des filières café et cacao
Comment


Lomé, Le Togo organise, du 9 au 11 octobre à Lomé, un atelier d’adoption des documents de Plan de développement des filières café et cacao à l’intention de 120 acteurs provenant du Royaume-Uni, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Maroc et du Togo.

Le processus d’élaboration de ces documents soumis à validation est passé par la réalisation d’une étude diagnostique pour faire l’état des lieux en prenant en compte tous les maillons de la chaine de valeur. Ce qui a permis de déboucher sur la conception des plans de développement qui intègrent les aspects production, transformation, commercialisation et consommation locale. Il s’agit pour les participants de finaliser et d’adopter les stratégies d’application du règlement 2023/1115 de l’UE sur zéro déforestation ; sur la traçabilité et la stratégie du revenu vital du producteur ainsi que d’examiner et d’adopter les Plans de développement de la filière café et de la filière cacao (PDCC).

Les travaux de groupes porteront sur les thématiques telles que « l’amélioration durable de la production, de la productivité et de la qualité du café et du cacao, dans le respect du règlement UE 2023/1115 – zéro déforestation ; le développement de la transformation du café et du cacao et promotion de la consommation locale et l’amélioration de la commercialisation intérieure et extérieure du café et du cacao en tenant compte du revenu vital prospère du producteur et dans le respect du règlement UE 2023/1115 – traçabilité ». Les participants seront aussi renseignés sur « la coordination et gestion des filières café et cacao ; le cadre de mise en œuvre et de suivi-évaluation et impact socio-économique du plan et sur l’examen des documents café et cacao, de la page de garde jusqu’aux enjeux et défis majeurs des deux filières ».

Le travail de chaque groupe consistera à étudier et à amender le contenu du document PDCC relatif à sa thématique et suivant son cahier de charges. L’élaboration de la stratégie de diffusion du règlement zéro déforestation et celle du revenu vital prospère du producteur ont fait l’objet d’un travail technique de deux jours entre le Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC) et les consultants PDCC avant la tenue de l’atelier d’adoption.

Le ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Mme Kayi Mivedor-Sambiani a indiqué qu’il est très important pour le Togo de se doter de tels documents en ce moment précis afin de s’inscrire définitivement dans le processus de professionnalisation des deux filières, à chaque niveau de la chaîne de valeurs en vue de permettre aux différents acteurs de jouir véritablement du fruit de leur labeur. « Certes, le Togo n’est pas un gros producteur dans ces deux spéculations, mais nous nous évertuons à préserver la qualité de nos produits et nous devons persévérer dans cette dynamique », a-t-elle relevé.
La ministre a rappelé, qu’en raison de la bonne qualité des produits togolais, les divers prix obtenus dans les concours internationaux demeurent des témoignages vivants qui doivent être capitalisés et propulser davantage le pays. Les plus récents concernent deux médailles d’or et une médaille de bronze, obtenues lors du concours Cocoa of Excellence Awards 2023.

Le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique villageoise et du Développement rural, Konlani Dindiogue a salué l’élaboration de ces plans nationaux de développement qui permettront å terme, de mobiliser des financements pour des projets structurants afin de redynamiser les filières café et cacao en les rendant durables, économiquement profitables à tous les acteurs et particulièrement aux producteurs.
Le directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), Michel Arrion et le secrétaire général de l’Organisation interafricaine du café (OIAC), Ambassadeur Solomon Sabiti Rutega ont affirmé que l’ambition du gouvernement togolais, par l’intermédiaire du CCFCC, de doubler la production de café d’ici 2030 illustre la volonté des parties prenantes de rehausser la position du pays sur la scène internationale. Ils ont salué le leadership exemplaire du gouvernement togolais ainsi que celui du CCFCC pour leurs efforts soutenus. Les deux personnalités ont souligné que la détermination du Togo à optimiser la chaîne de valeur, de la production à la consommation, ne se limite pas à accroître les rendements, mais vise également à améliorer la qualité de vie de milliers de familles dépendantes de ce secteur.

Aperçu historique des filières café et cacao au Togo

Le café et le cacao se cultivent depuis les années 1920 au Togo. Compte tenu de l’importance de ces cultures en termes d’entrée de devises et comme contribution aux revenus des paysans, le gouvernement les prend toujours en compte dans ses programmes de développement.

La recherche, la vulgarisation et la commercialisation ont été assurées au niveau de ces deux filières essentiellement par des structures étatiques jusqu’en 1996. C’est ainsi que l’Institut français du café et du cacao (IFCC) et l’Institut de recherche sur le café et le cacao (IRCC, créée en 1967) se sont succédé à la recherche pour mettre au point des technologies appropriées en vue de l’optimisation des rendements.
La Société Nationale pour la Rénovation et le Développement des Caféières et des Cacaoyères Togolaises (SRCC), créée en 1971 et relayée en 1992 par la Structure d’appui à la filière café et cacao (SAFICC) ont assuré la diffusion auprès des planteurs les technologies mises au point par la recherche pendant que l’Office des produits agricoles du Togo (OPAT, créée en 1964) s’occupait de la commercialisation des produits agricoles.

Dans le but de responsabiliser davantage les acteurs, notamment les producteurs et les commerçants dans la gestion des deux filières, l’Etat s’est désengagé et a procédé à la libéralisation du sous-secteur. Suite au décret de libéralisation des filières, le CCFCC a été créé et chargé de la coordination de la commercialisation du café et du cacao.

ATOP/TD/DHK
Commentaires