Cette sortie de terrain a permis aux participants des différents pays de découvrir « la salle de situation », une salle de réunion équipée de matériel de visioconférence exploitée par la direction de l’alerte précoce pour des séances de briefing sur l’actualité et des analyses de rapports d’évènements.
Au siège de la commission, Mme Damtien Tchintchibidja, vice-présidente de la commission de la CEDEAO, en charge de la direction de l’alerte précoce s’est entretenue avec les participants sur la méthodologie de travail des moniteurs et la place de la communication dans la nouvelle vision de cette direction, qui pilote le Réseau d’alerte précoce et de réponse de la CEDEAO (ECOWARN), une base de données en ligne conçue pour identifier les points chauds potentiels et surveiller les situations de conflit en cours dans toute la région.
« A propos des journalistes qui se sont joints à l’équipe des moniteurs, c’est une nouvelle expérience. C’est important de le faire parce que la communication n’est pas notre point fort en tant qu’institution et nous avons laissé d’autres écrire notre histoire, il y a eu beaucoup de fake news et malheureusement, cela a eu des effets négatifs sur l’image de la commission et la CEDEAO dans son ensemble », a relevé Mme Tchintchibidja. Quand vous laissez les autres écrire les narratifs, poursuit-elle, « ça ne vous rend pas service. Il était important que nous puissions prendre les choses en mains. C’est en cela que nous avons besoin de votre appui et accompagnement pour nous aider à réécrire notre histoire en tant que CEDEAO, en tenant compte de notre mandat et de notre responsabilité vis-à-vis de l’institution et des citoyens de l’espace », a souhaité la vice-présidente.
Elle s’est dite ouverte à toute proposition pour améliorer le rendu du travail et jouer pleinement le rôle attendu de la direction d’alerte précoce dans l’architecture de paix et sécurité de la sous-région. « Il faudrait à tout prix jouer ce rôle puisse que quand vous regardez autour de vous, ce qui se passe dans la sous-région en matière de sécurité, criminalité, gouvernance, droits de l’homme, santé, environnement et changement climatique, il y a du travail à faire et nous avons besoin de votre appui pour effectuer ce travail au nom des Etats membres », a souligné Mme Tchintchibidja. Elle a insisté sur l’importance d’avoir une méthodologie de travail « standardisée et uniformisée » à travers tous les centres nationaux d’alerte précoce en lien avec le centre régional à Abuja.
Cette rencontre a servi de cadre à la représentante de GIZ à Abuja pour remettre du matériel de travail notamment aux satellites à la commission de la CEDEAO et aux centres nationaux d’alerte précoce des différents pays. Cet équipement, d’après la vice-présidente, permettra de former un réseau fermé pour communiquer de façon sécurisée et stable en vue d’atteindre la vision 2050 de la CEDEAO : « La CEDEAO des peuples : paix et prospérité pour tous ».
L’atelier de renforcement des capacités des nouveaux moniteurs de terrain et du personnel informatique des Centres nationaux d’alerte précoce de la CEDEAO est organisé par la Direction de l’alerte précoce de la Commission. Son objectif est d’améliorer l’efficacité de la collecte des données et la soumission des rapports d’alerte précoce dans les Etats membres.