Les autorités ont rappelé lundi que la commercialisation et l’utilisation d’essence de contrebande étaient interdites au Togo. Une mise au point nécessaire alors que le trafic de ‘boudé’ explose à Lomé et à l’intérieur du pays.
Pour l’Etat, le manque à gagner est considérable. C’est en revanche une très bonne affaire pour les garagistes. En effet, l’essence vendue sur les bord des routes est de mauvaise qualité ; une punition pour les moteurs qui finissent par rendre l’âme.
Les réseaux de contrebande sont très organisés, très bien structurés et pas prêts à lâcher le fromage. Récemment une fusillade à Bassar entre gendarmes et trafiquants a fait plusieurs morts dont le commandant de la gendarmerie de cette localité.
Le trafic de carburant prospère en raison des différences de prix d’un pays à l’autre. L’essence ou le diesel est un peu moins cher au Ghana et au Bénin, pays frontaliers. Mais des stocks volés au Nigeria alimentent aussi ce commerce illégal.