Lomé (ATOP)-L’emploi des jeunes et des femmes constitue un des défis majeurs du gouvernement. C’est une opportunité de stimuler le développement socioéconomique. Au Togo où il existe des millions de jeunes en âge de travailler, le président de la République Faure Gnassingbé fait entreprendre des initiatives pour favoriser l’employabilité.
Les actions ciblent non seulement la création d’emplois, mais aussi l’amélioration de l’accès à des métiers porteurs, l’entrepreneuriat, ainsi que la formation professionnelle et technique.
En effet, l’employabilité des jeunes fait référence à leur capacité à trouver, à conserver et à progresser dans un emploi. Elle dépend d’un ensemble de compétences, de qualifications, d’expériences et de caractéristiques personnelles qui rendent les jeunes capables de répondre aux besoins du marché du travail et de s’intégrer durablement dans celui-ci.
Un financement de plus en plus en hausse
Durant ces dernières décennies, les dépenses budgétaires consacrées à l’emploi et à l’employabilité des jeunes ont beaucoup augmenté. Même chose pour les programmes mis en œuvre qui sont aujourd’hui pléthoriques.
Les ressources allouées étaient de 5 milliards de francs CFA en moyenne de 2013 à 2014. En 2018, ces dépenses faites pour faire progresser l’emploi et l’employabilité des jeunes sont passées à 15 milliards de francs. L’équivalent d’une hausse de 200 %.
Les chiffres divulgués sont tels que, par le biais du programme d’Appui à l’insertion et au développement de l’embauche (Aide) qui a été mis en place en 2011 pour lutter contre le chômage et le sous-emploi, plus de 7 000 jeunes ont été aidés.
S’ajoutent des projets comme le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (Faiej) qui promeut l’entrepreneuriat, les formes de volontariat développées par l’ANVT pour permettre aux engagés de se mettre au service de la nation et d’acquérir de l’expérience.
25 % de marchés publics aux jeunes
Plus de 15 600 entreprises ont été créées en 2023 selon le CFE, signe d’une jeunesse très active en termes d’entrepreneuriat. Une mesure présidentielle existante est l’octroi aux jeunes et aux femmes entrepreneurs de 25 % des parts des marchés publics.
C’est une initiative incitative pour la cible et qui a permis de former 1 268 personnes au cours de l’année 2022. Un total de 1 787 marchés publics a été approuvé la même année.
La décision née en 2018 portait sur un quota de 20 % au début. Cette année-là, le chef de l’État avait fait profiter du projet 4 000 entrepreneurs sur le territoire, avec plus de 12 milliards de francs CFA de marchés obtenus.
En 2019, où le quota est porté à 25 %, 30 milliards de francs de marchés ont été acquis par les jeunes. En 2020, plus de 550 jeunes et femmes ont été formés sur la commande publique. C’est une façon de renforcer à la fois leur employabilité et de les aider à se prendre en charge.
D’autres actions phares comme le Plan sectoriel de l’éducation mettent un accent particulier sur le développement des compétences professionnelles, favorisant ainsi une insertion rapide sur le marché de l’emploi. Aussi, l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) joue un rôle crucial dans la création d’opportunités professionnelles.
De 6,5 % en 2011, le taux de chômage est tombé à 3,9 % en 2018 dans la population globale et de 8,1 % à 6,8 % chez les jeunes. Depuis, il aurait encore baissé de l’ordre de 2,5 points.