Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article




  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Dossier : Les Accords de Partenariat Economique entre l’Afrique et l’Europe, un bien ou un mal pour le continent noir ? (parti I)
Publié le lundi 24 mars 2014  |  AfreePress




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Togo - Le Partenariat Economique entre les Etats européens et ceux d’Afrique et des Caraïbes déchaînent beaucoup de passion. De report en report, la signature définitive des APE se précisent ou serait déjà intervenue, a appris l’Agence Afreepress de sources bien introduites dans les négociations. Que contiennent réellement ces accords présentés par ses détracteurs comme un danger pour la marche vers l’industrialisation de l’Afrique et également un danger pour la compétitivité des produits fabriqués sur le continent noir ? Quels sont les arguments avancés par les initiateurs pour convaincre l’opinion africaine du bien-fondé des APE ?


L’Agence Afreepress est allée fouiller et vous offre une série de dossiers sur cette question. L'accent va être mis sur la réelle signification des APE et leur origine ainsi que les avantages et inconvénients liés à la signature de ces APE par les Etats concernés. Cette enquête accorde également une place de choix aux arguments défendus aussi bien par les détracteurs que les partisans de ces accords.

Les « APE », c'est quoi ?

Les APE ou accords de partenariat économique sont des accords commerciaux élaborés selon leurs initiateurs, dans le but de développer le commerce et surtout, d’aller vers un libre échange entre l’Union européenne et les pays des ACP ou Afrique, Caraïbes, Pacifique. Les APE ont été imaginés après un bilan effectué des 25 années de coopération commerciale entre les pays des ACP et l’UE, Lomé la capitale du Togo ayant joué un grand rôle dans l’établissement de ces accords avant de céder le flambeau à Cotonou au lendemain des remous sociopolitiques que le Togo a connus.

Le bilan de ces accords a montré que les seules concessions tarifaires non réciproques octroyées aux pays pauvres n'avaient pas permis à ceux-ci de se développer et de diversifier leurs exportations. Que faire dans ce cas de figure ? Progressivement, les Etats de l’UE optent pour des Accords de Libre Echange (ALE) fondés sur l'intégration régionale des ACP et la libéralisation du commerce entre ces pays et l'Union Européenne sur une base de réciprocité et en conformité avec les règles de l'OMC.

C’est depuis le début des années 2000 que les pays d'Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) sont engagés dans un processus de négociation commerciale avec l'Union européenne (UE). Ces négociations qui sont prévues par les accords de Cotonou visent à la mise en place d’un nouvel accord commercial entre les ACP et l’UE. Ce sont ces nouveaux accords commerciaux en cours de négociation depuis plus d’une dizaine d’années qui ont été baptisés : « Accords de Partenariat Economique », en abrégé : APE.

Les objectifs des APE

Les objectifs des APE, selon leurs initiateurs, sont divers et variés allant de la suppression des barrières douanières au renforcement de l’aide au développement accordés aux pays signataires. Comme tout accord de libre échange, les APE sont fondés sur la réciprocité des avantages concédés et prévoient que les pays ACP offrent la réciprocité, ce qui signifie qu'ils ouvrent aussi progressivement leurs portes aux produits européens. En contrepartie, l'aide financière devra contribuer à supporter les coûts de cette ouverture commerciale et des ajustements qui seront nécessaires. Un fond régional a été même mis à la disposition de la CEDEAO pour ce qui concerne la région ouest africaine pour l'accompagnement des négociations, a appris l’Agence Afreepress.

En ce qui concerne donc l’Afrique de l’Ouest, les APE entendent établir un partenariat économique et commercial visant à réaliser une croissance économique rapide, soutenue et créatrice d’emplois, à réduire puis à éradiquer la pauvreté, à relever les niveaux de vie, à réaliser le plein emploi, à diversifier les économies, à accroître le revenu réel et la production, d’une manière compatible avec les besoins de la région Afrique de l’Ouest et prenant en compte les différents niveaux de développement économique des Parties.

Ils entendent promouvoir l’intégration régionale, la coopération économique et la bonne gouvernance économique dans la région ouest africaine, accroître le commerce intra-régional et favoriser l’édification d’un marché régional unifié et efficient en Afrique de l'Ouest, contribuer à l’intégration harmonieuse et progressive de la région dans l’économie mondiale, en conformité avec ses choix politiques, ses priorités et ses stratégies de développement, renforcer les relations économiques et commerciales entre les deux parties sur une base de solidarité et d'intérêts mutuels, en conformité avec les obligations de l’OMC et prenant en compte l’important différentiel de compétitivité entre les deux régions, favoriser une amélioration de la capacité d’offre et de la compétitivité des secteurs de production de l’Afrique de l’Ouest, renforcer les capacités de la région en matière de politiques commerciales et sur les règles liées au commerce, contribuer à la mise en œuvre effective des engagements pris par les deux parties en matière de développement durable, de financement du développement, de renforcement du rôle du commerce dans le développement, d’accroissement du volume et de l’efficacité de l’aide, établir et mettre en œuvre un cadre réglementaire régional efficace, prévisible et transparent dans la région Afrique de l'Ouest, en vue de promouvoir l’investissement, le développement du secteur privé ouest-africain, le dialogue Public/Privé, procéder à une libéralisation progressive et asymétrique des échanges entre elles et renforcer la coopération dans les secteurs concernant le commerce des marchandises et des services…

Ces accords prévoient surtout et avant tout l'interdiction de l'augmentation ou de la création de droits de douanes à l'importation ou à l’exportation des produits et biens, l'interdiction de quotas d'importation ou d'exportation, la suppression progressive des subventions à l'exportation des produits agricoles issus de l'Union européenne, l'interdiction des pratiques commerciales déloyales et la mise en place de mesures de sauvegarde et de développement des industries africaines, moins compétitives par rapport à celles du vieux continent.

Olivier A.

 Commentaires