Sokodé– Les acteurs locaux de la région Centrale sont appelés à collaborer davantage avec les institutions étatiques pour la construction de la paix et la cohésion sociale au Togo. C’est à l’issue d’un atelier de formation sur les mécanismes de prévention de l’extrémisme violent au niveau local tenu les 13 et 14 novembre à Sokodé.
L’atelier est une initiative du Groupe de réflexion et d’action femme, démocratie et développement (GF2D). Il a regroupé divers acteurs, notamment les femmes, y compris celles handicapées ainsi que les jeunes des deux sexes. L’activité s’inscrit dans le cadre de ses actions de promotion de la culture de la communication entre l’Etat et la société civile pour la consolidation de la paix et la cohésion sociale au Togo. Elle a reçu le soutien financier de la Fondation Hanns Seidel (FHS). L’objectif est de contribuer au renforcement des mécanismes locaux de dialogue et de prévention de l’extrémisme violent, notamment par une meilleure mobilisation des femmes et jeunes aux efforts et actions préventives.
Les travaux ont porté, entre autres, sur la compréhension de l’extrémisme violent, ses causes et conséquences ainsi que sur les mécanismes d’identification des signaux précoces de radicalisation. Les approches pratiques pour impliquer toutes les parties prenantes dans les solutions sont aussi explorées. Les participants sont également renseignés sur les outils de sensibilisation et d’éducation pour promouvoir les valeurs de tolérance, de paix et de respect mutuel. La participation des femmes et des jeunes à la transformation des conflits communautaires et de l’extrémisme violent est aussi débattue. Les acteurs sont en outre éclairés sur le renforcement des synergies entre les autorités locales, la société civile et les communautés elles-mêmes.
La représentante du préfet de Tchaoudjo, Mme Koffi Takoya Wentaraba et le 3è adjoint au maire de la commune Tchaoudjo 1, Tchédré Soulémane ont remercié le GF2D et son partenaire pour cette formation qui vient appuyer les diverses initiatives de l’Etat, notamment la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (SNAPLEV) élaborée pour la période 2022-2026.
La représentante de la présidente du conseil d’administration (PCA) du GF2D, Mme Tomety Assionvi Bernadette a affirmé que la lutte contre l’extrémisme violent ne peut réussir sans l’implication des acteurs locaux. Elle a souligné qu’ils sont souvent les premiers à identifier les signes de radicalisation dans leurs communautés et aussi les mieux placés pour développer des réponses adaptées, basées sur la confiance, le dialogue et la coopération.
Le coordinateur régional planification-suivi-évaluation Togo, Bénin, Ghana de la FHS, Dr Gbandé Daré a appelé les acteurs à renforcer leur collaboration avec les institutions étatiques pour la construction de la paix et la cohésion sociale dans le pays.
Les participants ont salué cette session qui leur permet de repartir avec des compétences concrètes, des outils pratiques et surtout une meilleure compréhension des dynamiques locales qui alimentent ou freinent l’extrémisme violent.