La douane togolaise a tenu à rétablir les faits dans leur contexte dans l’affaire de la cargaison de maïs récemment interceptée au poste douanier de Mandouri, dans la préfecture de Kpendjal (600 km au nord de Lomé). Des accusations relayées sur les réseaux sociaux et par médias interposés lui imputent la responsabilité de la détérioration des marchandises. Des accusations que rejettent les autorités douanières.
Au cours d’une intervention sur une radio locale, le Colonel Edjidomele Kwami, Directeur des opérations douanières régionales, a apporté des éclaircissements sur cette affaire.
« Les événements remontent à la nuit du 9 octobre dernier », a-t-il expliqué. Quatre camions, dont trois chargés de maïs et un de noix de karité, ont franchi la frontière en provenance du Bénin. Peu après, des policiers béninois, accompagnés de leur commissaire, ont exigé que les cargaisons soient retournées, évoquant un ordre verbal émanant du procureur béninois. Face à l’absence de documents officiels justifiant cette demande, les douaniers togolais ont exigé des clarifications avant d’agir.
Après plusieurs jours de discussions entre les importateurs et les autorités béninoises, les formalités nécessaires ont finalement été achevées les 13 et 14 octobre. Les camions ont alors été libérés.
Le Colonel Edjidomele a souligné que la douane togolaise a agi avec professionnalisme et diligence tout au long de l’affaire afin de limiter les risques de détérioration des marchandises.
« Nous avons respecté scrupuleusement les procédures en vigueur. L’objectif principal était de protéger les biens tout en assurant la conformité avec la réglementation », a-t-il précisé.
Il a également rappelé que l’interdiction d’exportation de produits stratégiques, tels que le maïs, répond à une logique de protection de la sécurité alimentaire nationale. Cette mesure vise à garantir l’autosuffisance alimentaire dans un contexte marqué par des tensions sur les marchés de produits de première nécessité.
Dans son intervention, le Colonel Edjidomele a exhorté les opérateurs économiques à se conformer aux lois en vigueur et à éviter toute tentative de ternir l’image des institutions publiques par des accusations infondées.
« La douane est un partenaire clé pour les opérateurs économiques. Nous avons besoin d’eux pour atteindre nos objectifs en matière de recettes, mais il est impératif que la réglementation soit respectée », a-t-il affirmé.
Cette mise au point de la douane vise à restaurer la confiance entre les autorités douanières et les acteurs économiques, tout en rappelant que les règles en vigueur sont là pour protéger l’intérêt général.