Trois mois seulement après sa nomination à Matignon, Michel Barnier a pris ce matin le chemin de l’Élysée pour présenter sa démission à Emmanuel Macron qui retourne ainsi à la case départ et doit trouver un nouveau Premier ministre dans un contexte politique encore plus compliqué qu’au mois de septembre. Marine Le Pen, alors encline à l’indulgence, a décidé de durcir le ton et n’a pas hésité à condamner Michel Barnier. Elle entend bien continuer à peser notamment sur le budget qu’elle dit vouloir « co-construire » avec le prochain chef du gouvernement, rapporte Valérie Gas du service politique de RFI.
Il s’agit désormais pour le chef de l’État de résoudre la quadrature du cercle, entre reconduite du « socle commun » entre macronistes et LR ou élargissement de ses contours afin de dégager une coalition gouvernementale davantage capée pour résister à une future tentative de censure.
L’éventualité d’un accord de « non-censure »
Les Républicains ne « feront pas tomber » le prochain gouvernement même s’ils décidaient de ne pas y participer, a assuré sur France 2 leur chef de file à l’Assemblée, Laurent Wauquiez. « On ne sera pas dans le blocage, on ne sera pas dans la stratégie du pire », a-t-il ajouté, conditionnant la participation de son parti à la nouvelle équipe en fonction des priorités qui seront mises sur la table.
Le patron des députés macronistes, Gabriel Attal, qui va réunir les ténors de Renaissance dans la matinée, propose, lui, un accord de « non-censure » avec le Parti socialiste pour échapper à la tutelle du Rassemblement national. La gauche réclame à nouveau Matignon, mais l’éventualité d’un accord de « non-censure » avec le bloc central semble vouée à l’échec tant que le PS ne se désolidarise pas de la France insoumise, son alliée au sein du Nouveau Front populaire.... suite de l'article sur RFI