Aného– Le personnel de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) a été convié au respect des droits des séropositifs lors de la célébration de la 38eme édition de la journée mondiale de lutte contre le VIH-SIDA le mercredi 4 décembre à Kpémé et à Hahotoé.
Axée sur le thème « suivons le chemin des droits », cette célébration est à l’actif du comité VIH-SIDA de Kpémé et Hahotoé sous le parrainage de la direction générale. L’objectif est de contribuer à renforcer la sensibilisation sur la pandémie du VIH-SIDA. La rencontre a permis de sensibiliser et d’informer davantage le personnel de la SNPT sur la pathologie notamment les voies de contamination, la prévention et la protection contre le VIH-SIDA. Il est aussi question pour les organisateurs d’appeler le personnel à la promotion et au respect des droits humains en faveur de la lutte contre le VIH-SIDA notamment la non-discrimination et la non stigmatisation des personnes vivant avec le VIH-SIDA (PVV).
Les festivités ont été marquées sur les deux sites par une sensibilisation sur le thème, un sketch des pairs conseillers de VIH-SIDA sur la non-discrimination du PVV. Il a eu également des jeux questions-réponses dotés de prix, un dépistage volontaire et gratuit au VIH-SIDA et la distribution des préservatifs masculins et féminins.
Le représentant du secrétaire administratif du comité VIH-SIDA, M. Baka Halaglidong et le chef service qualité-hygiène-sécurité-environnement, Dr Kombaté Damobé ont relevé que malgré les efforts consentis et progrès réalisés en matière de VIH-SIDA, l’expérience de la stigmatisation et de la discrimination en raison du statut sérologique, a donné des résultats non reluisants. Ils ont précisé que 12,2% des enquêtés ont été exclus d’activités ou rencontres sociales en raison de leur statut sérologique et que 4,8% l’ont été au cours des 12 derniers mois. Les intervenants ont ajouté que 14,1% des personnes interrogées ont été exclues d’activités familiales pour cause de leur séropositivité et 6,6% l’ont été les 12 derniers mois. Ils ont dit que la non-discrimination est un principe fondamental et une obligation des droits de l’homme.
Le coordonnateur du comité VIH-SIDA Kpémé, Sonhaye Joseph a souligné que la discrimination et la stigmatisation en matière de VIH-SIDA existent malheureusement encore sur les lieux de travail, dans les communautés, dans les familles à cause de l’ignorance des dispositions légales. Il a invité le personnel de la SNPT à garantir aux PVV leurs droits humains, leurs protections contre la stigmatisation et la discrimination. « Les PVV ont les mêmes droits que les autres et surtout ils ont besoin de soutien, de la compassion et de l’empathie. Aidons-les à mieux vivre avec leur infection dans les communautés », a conclu M.Sonhaye.