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Un moment capital dans la consolidation de la démocratie
Publié le mardi 25 mars 2014  |  Republicoftogo


© Autre presse
Mgr Nicodème Barrigah


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Mgr Nicodème Barrigah, l’ancien président de la Commission ‘Vérité, Justice et Réconciliation’, était il y a quelques jours à Strasbourg (France) pour participer aux travaux de la commission politique de la 27e session de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-U.E.

‘Comment faire aboutir un processus de réconciliation dans les pays sortant d’un conflit ou d’une crise ?’. Tel était l’un des thème évoqués.

Un sujet que maîtrise parfaitement l’évêque d’Atakpamé. Il a géré avec rigueur et professionnalisme le processus de réconciliation au Togo, initié par le président Faure Gnassingbé.

‘Les deux étapes les plus déterminantes du processus de justice transitionnelle, qui d’ailleurs peuvent contribuer à corriger des erreurs initiales, sont la phase opérationnelle et la mise en œuvre des recommandations. En définitive, une commission peut difficilement atteindre ses objectifs si elle ne s’inscrit pas dans une démarche globale de rupture avec un passé de violations graves des droits de l’homme. Cela signifie qu’elle ne doit pas apparaitre comme une simple stratégie d’apaisement social, mais plutôt comme un moment capital dans la consolidation de la démocratie et la refondation de la nation. Car c’est lorsque les populations ont le sentiment qu’une page vient d’être définitivement tournée dans leur histoire nationale, que les institutions méritent leur confiance, que les victimes sont prises en compte dans un programme effectif de réparation, que la justice peut fonctionner normalement et que les balises d’un Etat de droit sont posées, c’est seulement à ce moment, oserais-je affirmer, que les populations peuvent s’ouvrir à la véritable réconciliation, celle qu’aucune institution ne saurait imposer’, a-t-il expliqué.
Pour le représentant du Service européen d’action extérieure, Vincent Ringenberg, les résultats obtenus par la CVJR ont dépassé les attentes de l’Union européenne. L’UE a investi environ 1,6 millions d’euros dans le processus.

Les participants ont souhaité s’inspirer de l’exemple togolais, dernier en date après celui de l’Afrique du Sud et du Maroc, pour l’appliquer à des pays qui en auront un jour besoin. Et les clients ne manquent pas en Afrique.

Créée à l’initiative du président Faure Gnassingbé, la CVJR a été chargée de faire la lumière sur les évènements violents qui ont secoué le Togo de 1958 à 2005. Un processus inédit qui doit conduire à la réconciliation.

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