La formation-information des journalistes organisée par la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) a continué mercredi son petit bonhomme de chemin avec la visite des sites intervenant dans la chaîne cotonnière, une initiative de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT).
Par cette visite conduite par les premiers responsables de la société cotonnière, plusieurs lieux, à savoir le Centre de Recherche Agronomique des Savanes Humides (CRASH), une ferme avicole et l’usine d’égrenage de coton de Talo, localité d’Atakpamé ont ouvert leurs portes aux journalistes formés et informés par la NSCT.
Les responsables du CRASH ne l’ont pas caché, « la recherche joue un rôle prépondérant dans la productivité et le rendement du coton ».
Cependant, si la recherche cotonnière commencée depuis les années 1958 au Togo a été soldée par de « nobles » acquis, selon le docteur Kokou Kintché, responsable section agronomie au CRASH, des efforts énormes restent à faire par le Togo, notamment en matière de logement, de financement et de matériels
« La recherche a permis au Togo de réduire le cycle cotonnier de 30 jours, d’augmenter le rendement du fibre coton de 10% et de mettre à la disposition des pays de la sous-région comme le Ghana, le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, des variétés togolaises telles que les STAM (Station Anié Mono) », a relevé le docteur Kintché.
Mais, les problèmes sont encore « énormes quand on sait que le CRASH est un lieu vétuste où le logement vieux de plusieurs années sans possibilité de rénovation, l’électricité défectueuse et les moyens matériels en manque criard », a-t-il reconnu.
« Le budget de recherche souhaité par le CRASH pour mener des recherches de taille n’est pas à 100% pourvu par l’Etat, l’état des moyens matériels est douteux avec à la clé des tracteurs inexistants et des véhicules âgés de plus de 16 ans, une électricité insuffisante et un logement en état de délabrement ».
Pour cette année 2013 où il est promis au CRASH une somme de 15 millions de francs CFA, seulement un peu plus de 2 millions lui sont versés alors qu’on est pratiquement à la fin de l’année.
L’usine d’égrenage de Talo, l’un des quatre usines d’égrenage du Togo a une capacité de 500 tonnes et est composée de deux chaînes de production.
Pour la NCST, le défi commun à relever aujourd’hui est l’amélioration de la productivité au champ et à l’usine et la fourniture d’un coton « dont la compétitivité est sans égale » sur le marché international.
Mais, il reste à signaler de profonds dysfonctionnements entre l’Etat et la société cotonnière qui peine à atteindre ses objectifs à cause du manque d’accompagnement de l’Etat.