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Où en est le marché africain des engrais, trois ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine?

Publié le lundi 24 fevrier 2025  |  RFI
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© Autre presse par Jerome Delay
Des employés agricoles répandent des engrais dans une ferme de Gerdau, province du Nord-Ouest, en Afrique du Sud.
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En 2022, les États africains voient soudain l’accès aux engrais russes, dont ils sont très dépendants, bloqué à cause des sanctions financières européennes contre Moscou.

Mounir Halim, PDG d’Afriqom, agence de conseil sur le marché africain des engrais, explique : « La plupart des transactions en Afrique utilisaient des banques européennes et ces banques ont arrêté les transactions avec la Russie. Donc, ça a pris du temps pour les traders de trouver des moyens pour transporter du produit russe vers l’Afrique. Certains traders ont trouvé d’autres moyens, c’est-à-dire d’utiliser d’autres banques pour transférer l’argent. Il n’y a pas que les banques européennes qui financent ce trade ».

Mais le défi principal, ce sont les prix des engrais, qui bondissent de 400 %. « À l’époque, on a dépassé les 1 000 dollars la tonne pour les engrais principaux. Aujourd’hui, ça a baissé, on est à des niveaux de 400 à 600 dollars, selon les fertilisants », souligne Mounir Halim.

Malgré cette accalmie, les acheteurs africains, moins réactifs aux fortes et fréquentes variations de prix que le Brésil, l’Europe, l’Inde ou les États-Unis, subissent cette volatilité, devenue la règle. Ce qui a fait rechuter les importations africaines d’engrais de 20% en 2024. ... suite de l'article sur RFI

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