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TOGO: Une source policière : « Le communiqué affirmant que les trafiquants avaient des armes automatiques était faux »
Publié le mercredi 26 mars 2014  |  Liberté hebdo




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Quelques heures après les
fusillades dans lesquelles le Commandant de Brigade de la Gendarmerie de
Bassar et trois autres personnes ont trouvé la mort, il nous revient
que c’est le lieutenant dirigeant la compagnie de Bassar, Palou Pehezi
qui aurait tué son collègue. Il est actuellement en taule à Lomé.
Le drame s’est produit samedi 15 mars dernier vers 2 heures du matin au niveau du mont Malfakassa. « Alors
qu’ils effectuaient une patrouille de routine dans la localité de
Bassar, des éléments de la gendarmerie nationale ont tenté d’intercepter
des trafiquants de produits pétroliers en leur intimant l’ordre de
s’arrêter. Ces derniers au lieu d’obtempérer aux injonctions à eux
faites, ont ouvert le feu sur les gendarmes aux moyens de fusils
d’assaut automatiques avant de prendre la fuite. La riposte des
gendarmes et les échanges de coups de feu qui s’en sont suivis, ont
occasionné sur les lieux quatre (04) morts par balles dont le commandant
de brigade de la gendarmerie de Bassar et trois trafiquants. Des
opérations de ratissage menées après l’incident ont permis de mettre la
main sur trois présumés trafiquants « fuyards » et trois véhicules », a indiqué le communiqué rendu public par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile.
Mais dans les faits, c’était
une bavure qui a été transformée en bravoure. De plus, notre source à
Bassar qui nous a confié quelques heures après cet incident qu’il y
avait de la part des autorités togolaises une volonté manifeste de
brouiller les pistes, a vu juste. Pour lui, la version selon laquelle
les trafiquants auraient ouvert le feu avec des fusils d’assaut
automatiques ne tenait pas la route, car l’arme favorite des vendeurs de
carburant de contrebande reste la corruption. Aujourd’hui, les enquêtes
révèlent que c’est le patron de la compagnie de Bassar, le lieutenant
Palou Pehezi qui a tiré sans le savoir sur le CB Laré.
« Le lieutenant était
sorti sur la route avec un policier. Ils étaient avec un Aladji, un
convoyeur de carburant vers la préfecture de Bassar. Le carburant allait
à Kabou et le lieutenant était déjà au courant. Comme d’habitude, les
convoyeurs lui ont donné beaucoup d’argent. Informés de la crevaison de
la voiture, le lieutenant et le policier étaient restés près des
convoyeurs. Là, ils ont interpellé vers 1h deux hommes qui ont acheté
une moto. Après les échanges, la moto a été saisie et garée près d’eux.
Et ce sont ces deux hommes qui sont partis à la brigade réveiller le CB
pour lui dire qu’il y avait des braqueurs sur la route. Il faut signaler
que le lieutenant n’était pas en tenue », relate une source policière.
Le CB embarque dans sa voiture avec un adjudant et se rend sur les lieux. « De loin, ils ont vu une voiture garer, poursuit cette même source. Le
policier a vu le canon de l’arme dans la voiture du CB et a voulu tirer
mais le lieutenant l’a dissuadé. Comme ils ont vu une voiture garer et
comme on leur a dit que c’étaient des braqueurs, l’adjudant qui était
dans la voiture avec le CB, a tiré. Comme ils sont en train de tirer, le
lieutenant a répliqué en tirant aussi. Il a tiré premièrement sur le
chauffeur qui n’est que le CB qui conduisait. Et il a reçu une balle
dans la tête. Le lieutenant ne savait pas que le CB était dans la
voiture. Il était mort mais on ne savait pas. Ce fut la confusion. Quand
les bérets rouges sont venus de Kara, eux aussi ils ont tiré en
désordre. Ils ont largué l’arme « douze sept » en désordre. Quant aux
trois autres convoyeurs tués, ils étaient six à être arrêtés et c’est le
lieutenant qui a ordonné qu’on les tue. Ils ont réussi à tuer trois. Il
voulait qu’on tue les trois autres, mais c’est le commandant des bérets
rouges qui a refusé en disant qu’on devait au moins faire les enquêtes.
Donc, trois personnes ont eu la vie sauve. C’est par panique qu’ils ont
tiré entre eux. On a arrêté le lieutenant et l’adjudant qui sont
actuellement à Lomé. Quand les gens amènent le carburant, c’est lui qui
prend de l’argent. Tout a été dit lors des enquêtes. Le communiqué
affirmant que les trafiquants avaient des armes automatiques était faux ».
Selon les informations en
notre possession, le lieutenant et l’adjudant sont mis en taule pour
avoir occasionné un bain de sang inutile. Dans ce cas, n’est-il pas
nécessaire que le ministère de la Sécurité publie un nouveau communiqué
pour situer davantage l’opinion nationale et internationale de
l’évolution des enquêtes ?
R. Kédjagni
LIBERTE HEBDO

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