L’ONG Cercle d’aide femme-enfant (CAFE) a lancé l’opération de délivrance des jugements supplétifs aux femmes de Golfe 1 et sensibilisé les femmes sur les documents d’identification, une activité marquant la journée internationale du droit de la femme, le dimanche 9 mars à Lomé.
Cette sensibilisation sur la place publique de Bè-Kondjindji dans le Golfe 1 a porté sur le thème national « L’accès des femmes aux documents d’identité pour une meilleure participation au développement» et le thème retenu par l’ONG CAFE : « Le 8 mars, c’est chaque jour et pour toute l’année ».
Cette activité a permis à la directrice exécutive de CAFE, Mme Dosseh Mokpokpo Sonia d’informer l’assistance sur l’opération de délivrance de 200 jugements supplétifs par son organisation spécialisée dans la promotion et la protection des femmes et des enfants.
« Cette opération de délivrance des jugements supplétifs aux 200 femmes du Golfe 1 commence par les inscriptions durant le mois de mars au siège annexe de l’ONG CAFE à Bè Kpota (Colas) et auprès du Comité de développement de quartier (CDQ) de Bè Nétimé. Les 10 et 11 avril, ces actes seront établis avec l’accompagnement du tribunal de Lomé », a expliqué Mme Dosseh.
Elle a relevé que dans cette initiative vient se greffer à la campagne du gouvernement d’établir 1000 jugements supplétifs aux femmes sur l’ensemble du territoire national. Notre souci, dit-elle, « est de toujours contribuer au développement, de toujours œuvrer au côté du gouvernement en établissant ces actes aux femmes du Golfe 1 ».
L’activité a permis également de revenir sur le thème international « Pour toutes les femmes et les filles : droit, égalité et autonomisation ». Pour Mme Dosseh, la personne qui a l’information, a le pouvoir et généralement l’un de nos faiblesses est qu’on ne dispose pas de l’information. « C’est l’occasion pour nous de rappeler aux femmes les droits humains, ces droits qui ont été bafoués aux femmes. Et il est important de revenir sur ces droits pour qu’ensemble, nous puissions œuvrer main dans la main », a-t-elle dit.
Elle a rappelé qu’avec le code des personnes et de la famille, c’est l’homme et la femme qui sont des chefs de famille, ce qui veut dire que chacun doit pourvoir contribué au bien-être du ménage. « Aujourd’hui, une femme ne doit plus attendre le monsieur pour pouvoir payer du sel à la cuisine, du paracétamol à son enfant malade. Ce qui suppose que sur le plan économique, la femme doit être stable pour contribuer à l’épanouissement, au développement de toute la famille », a renchéri la directrice exécutive. Cette séance a permis de donner les informations nécessaires pour qu’elles puissent prendre les taureaux par les cornes, a-t-elle martelé.
A propos du thème de CAFE, elle a expliqué le 8 mars, ce n’est pas un jour mais tous les jours. Pour elle, « Après la célébration, il ne faut pas qu’on n’oublie nos droits. Il ne faut pas qu’on perde de vue nos droits, l’égalité, l’autonomisation, ces droits dont nous réclamons haut et fort pour la stabilité de la femme ».
Oliver 2025 03 09T185036.356Oliver 2025 03 09T185005.872Outre la sensibilisation sur ces thèmes, la séance a été agrémentée par la prestation du club des jeunes filles de CAFE, un sketch des jeunes filles et une intervention de Amnesty international sur les droits humains.
La directrice préfectorale de l’Action sociale, Mme Ali Fati, epse Nyaku a mis l’accent sur l’importance des actes de naissance, la toute première pièce d’identification que la femme togolaise doit posséder. Malheureusement, dit-elle « la femme ne dispose pas de ce document, ce qui constitue un handicap, un obstacle à son développement ». Elle est revenue sur cette campagne du gouvernement de délivrer gratuitement 1000 jugements supplétifs aux femmes sur le territoire national pour qu’elles puissent avoir accès aux crédits, à l’assurance maladie universelle et bien d’autres projets du gouvernement. Avec ces jugements, « elles pourront se faire délivrer la nationalité ainsi que la carte nationale d’identité, des mesures pour faciliter les activités génératrices de revenus à la femme togolaise et promouvoir leurs droits », a déclaré la directrice préfectorale.
Cet évènement a regroupé plusieurs femmes, des chefs traditionnels et le représentant du préfet de Golfe, M. Pakoubotcho Gnimtou.