Lomé– Quarante-trois élèves, reconnus coupables de cas de grossesse sur des élèves-filles des établissements scolaires de la région éducative des Plateaux-ouest ont été exclus pour le compte de l’année scolaire 2024-2025. Cette sanction est rendue publique dans une décision du directeur régional de l’éducation, Alpha Kao Mollah, le mardi 11 mars.
Cette mesure, selon la décision, vise à dissuader la persistance du fléau de grossesse dans les établissements scolaires de la région et favoriser une scolarisation de la jeune fille dans la sérénité. Elle a été prise suite à un conseil régional de discipline tenu la veille dans les locaux de la direction régionale.
Une liste des 43 auteurs de grossesse est jointe à cette décision. Dans cette liste, figure un élève en classe de 6e.
Cette information précise que la réinscription de ces élèves à la fin de la période de sanction dans tout établissement sera subordonnée à la prise d’un engagement écrit de ces derniers, accompagnés d’un parent ou tuteur.
L’annonce de cette sanction a déclenché une avalanche de réactions mitigées de la part des citoyens, surtout sur les réseaux sociaux. Certains applaudissent cette mesure tandis que pour d’autres, cette sanction est trop dure. « L’exclusion fait mal, mais ces enfants ont été sensibilisés sur les grossesses en milieu scolaire. On leur dispense les cours sur les IST et la sexualité. Mais il y a beaucoup qui font les choses à leur guise. Dans ce cas la loi s’applique », a réagi un internaute. « Je suis contre l’exclusion de ces élèves. N’est-ce pas aussi une manière de ne pas respecter leurs droits ? Parmi eux, certains risquent de ne plus retourner sur les bancs, ou s’ils le font ils seront stigmatisés. Ce qui va compromettre fortement leur chance d’avoir un avenir meilleur via l’éducation. Ils auront également du mal à prendre soin de ces enfants qui seront de potentiels cas sociaux », a déclaré un autre citoyen.