De jour en jour, les violences perpétrées à l’égard des femmes augmentent lamentablement de par le monde. Pour y remédier, les Nations Unies ont décrété la date du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Et cette année, le thème retenu est «l’élimination de la violence envers les femmes ».
Les actes de violences devenues inquiétantes menacent la sécurité de la femme. Au Togo, des jeunes filles togolaises ont été retrouvées, leurs appareils génitaux et leurs seins sectionnés; en Afrique du Sud, une jeune fille de 17ans victime d’un viol collectif par sept hommes a été retrouvée morte ; en Inde, trois sœurs de 5, 9, 11 ans ont été violées, tuées et jetées au fond d’un puits. 70 % des femmes sont victimes de violences au cours de leur vie, selon les estimations de l’Onu. Un chiffre assez alarmant.
Ces violences sont perceptibles sur les lieux de travail, dans les foyers, dans des réseaux de proxénétisme ou de prostitution, dans des zones de conflit où les violences sexuelles sont trop souvent utilisées comme arme de guerre pour «humilier l’ennemi en lui arrachant sa dignité », etc. C’est pour cela que le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, appelle gouvernements, ONG, organismes internationaux à s’engager en ne laissant aucun crime contre des femmes impuni «et à systématiquement refuser que celles-ci soient punies pour des violences qu’elles ont-elles-mêmes subies ». « La violence à l’égard des femmes ne se limite pas à une culture, une région, un pays particulier ni à un groupe donné de femmes au sein de la société », dit-il.
Ban Ki-Moon croit fermement qu’une victoire contre ce fléau est possible. «Les décisions que nous prendrons cette année doivent être à la mesure de notre indignation (…). Nous nous engageons de nouveau à lutter contre ce fléau mondial, où qu’il frappe: dans les familles et le monde du travail, dans les zones de guerre et dans les pays en paix, et dans l’esprit des gens qui laissent libre cours à ces violences», lance-t-il. Dans son message, il a émis le souhait que cette Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes soit pour tous « l’occasion de réaffirmer notre détermination à prévenir et à éradiquer toutes les formes de violence contre les femmes et les filles » et félicité « les dirigeants qui s’efforcent par leur action législative et par un changement des mentalités de contribuer à cette cause ». Il a rendu hommage à ces héros de par le monde qui aident les victimes à se rétablir et à devenir des agents de changement. La couleur orange choisie cette année, symbolise l’engagement de tout un chacun à cette cause, et la journée est célébrée jusqu’au 10 décembre.
Rappelons que cette journée est consacrée grâce aux sœurs Mirabal en République Dominicaine qui furent assassinées en 1960 parce qu’elles militaient pour leurs droits. Sa commémoration est devenue effective lorsque le 17 décembre 1999, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies a proclamé le 25 novembre la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Au Togo, des délégations de femmes parlementaires l’ont commémorée à Vogan et sokodé.