Togo - Ce qui faire réagir les autorités dans les différents pays de la sous-région, c’est bien cette propagation du virus d’Ebola, un virus très mortel. En Guinée où il fait rage, les pays voisins se bousculent afin de prévenir l'infection. Le Sénégal, le Mali, la Cote d’ivoire, le Libéria, les autorités sanitaires des pays cités s’activent non pas parce que, le virus est détecté chez eux, mais parce que, il y a des voyageurs qui circulent entre ces pays et la Guinée et que le risque de contamination est élevé.
Cette réaction rapide de prévention, au lieu de réveiller les autorités togolaises à prendre aussi le taureau par les cornes, c’est plutot un silence radio. Ce silence ne nous surprend pas quand on sait que, depuis la reprise de fonction de l’actuel Premier ministre, il n’y a toujours pas de poste de ministre de la santé. Ce poste est seulement rattaché à la primature. S’il faut que le PM gère la Primature, son personnel, ce n'est pas surprenant que les préoccupations de la santé soient reléguées au second plan.
Quand on sait que pendant ce temps, un grand nombre de guinéens rentrent et sortent du Togo tous les jours, l’on doit s’inquiéter des risques potentiels de propagation du virus d' Ebola au Togo et prendre des mesures de prévention appropriées tout en informant les populations à la vigilance.
Selon le directeur général de l'Institut national de l'hygiène publique (INHP) Simplice Dagnan, le risque de propagation de cette épidémie aux pays limitrophes notamment la Côte d'Ivoire, reste élevé du fait des mouvements importants des populations entre la Côte d'Ivoire et la Guinée.
Rappelons qu'une épidémie d'Ebola sévit depuis plusieurs semaines en Guinée forestière avec 80 cas d'infection enregistrés, dont 59 décès. La maladie s'est déjà propagée aux pays voisins, six cas suspects ayant été détectés au Libéria et deux cas suspects en Sierra Leone.