Le régime togolais ne cessera de surprendre par ses manigances d’une autre époque. Pendant que, les dents serrées, il a daigné virer 532 millions au bénéfice des togolais qu’il a torturé dans le dossier Kpatcha Gnassingbé et ce, huit (08) mois après l’arrêt de la cour de justice de la CEDEAO, le pouvoir de Faure Gnassingbé au lendemain du virement de cette somme à mis en branle ses services chevronnés en montages nauséeux d’empêcher certaines personnes toujours en détention, de jouir de leur droit et par ricochet de les maintenir en prison. Quatre personnes sont visées par ces manœuvres qui foulent les règles du bon sens. Il s’agit de Kpatcha Gnassingbé, Dontéma Kokou Tcha, Abi Atti et Tchinguilou Virgile.
Les choses sont plutôt allées très vite. Juste après le transfèrement des 532 millions au titre des dommages et intérêt pour le compte des personnes qui ont subi les affres de la torture, qui malheureusement a le vent en poupe au Togo, dans le ténébreux dossier d’atteinte contre la sureté intérieure de l’état ou le « Kpatchagate », les avocats ce sont réunis au cabinet de maitre Djovi Gally pour parer à toute éventualité ou à toute mauvaise surprise connaissant bien le régime « dans ses inventions ». Cette réunion a eu le mérite d’être tenue dans les meilleurs délais et à tracer la démarche à suivre et clore ce dossier du moins sur le volet dédommagement avant de poursuivre la bataille pour la libération immédiate des sept (07) autres personnes conformément à l’arrêt de la cour qui exige que les violations sur ces prévenus cessent car ayant été l’objet d’un procès inéquitable.
Comme il fallait s’y attendre « les comploteurs agréés de la république » ont refait surface et demander aux avocats, notamment maitre Zeus Ajavon à qui ils ont rendu visite de ne pas remettre à quatre personnes les chèques sous prétexte qu’elles ont été déchues de leur droit avec la confiscation de leurs biens. Maitre Ajavon leur a rappelé que leur démarche est tout simplement non sens pour la simple raison que la cour dans son arrêt a reconnu sans ambages que le procès du sulfureux Abalo Pétchélébia est inéquitable dans ce dossier et a demandé que les violations sur ces personnes cessent. De plus il s’agit de torture exercée sur ces personnes, un crime contre l’humanité alors même que le Togo a signé cette convention et reconnu que cette pratique est vile est abjecte. Si l’état de façon dérobée pense priver certains de ce droit il ne reconnait pas le mal qu’il a fait et reste une caution morale pour les auteurs de cette pratique qui continue sous le ciel togolais.
L’avocat nouvellement admis à la Cour Pénale Internationale a pris soin d’ajouter que les chèques ont déjà été remis aux victimes y compris aux quatre détenus.
Il est clair que le pouvoir en plus de tenter de priver des citoyens d’un droit sous un fallacieux prétexte, veut aussi les maintenir indéfiniment en prison. Les autorités togolaises ne peuvent se prévaloir à nouveau de ce procès calamiteux puisqu’il est inéquitable.
Rappelons que les décisions de la cour de la CEDEAO sont exécutables dès leur énoncé et le Togo gagnerait à s’y conformer au lieu de jouer au dilatoire. Il gagnerait aussi à arrêter toutes manœuvres tendant à s’opposer au retrait de ces fonds au niveau des banques, par ces quatre détenus toujours dans le collimateur du pouvoir pour des raisons inavouées.
De plus c’est une aberration de dédommager des personnes toujours en détention. Une autre invention du pouvoir togolais qui ne peut exister que dans une dictature où l’état met huit (08) mois à comprendre et à commencer à exécuter une décision de justice à l’envers.
Les avocats des requérants dans un communiqué demandent la libération des autres détenus dans ce dossier qui n’a que trop duré. Il s’agit de Kpatcha Gnassingbé, Seydou Ougbakiti, Sassou Efoé Sassouvi, Dontema Kokou Tcha, Abi Atti, Tchinguilou Virgile et Gnassingbé Essozimna dit Esso.
Aux dernières nouvelles, malgré les pressions qui sont faites sur les avocats d’empêcher certains de leur client de rentrer en possession de cet argent, dès lundi prochain les victimes peuvent commencer à toucher leurs fonds.