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Conférence de l’union africaine sur la dette publique : des experts planchent sur les questions de transparence

Publié le jeudi 15 mai 2025  |  Agence de Presse Togolaise
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© Autre presse par DR
Conférence de l’union africaine sur la dette publique : des experts planchent sur les questions de transparence
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Lomé– Les questions de « Transparence et responsabilité accrues en matière de dette : actions à mener par les créanciers et les emprunteurs et celles de collaboration internationale dans le renforcement des capacités pour préserver la viabilité de la dette en Afrique », ont été débattues au troisième jour de la conférence de l’UA sur la dette, le mercredi 14 mai à Lomé.

Les discussions sur des actions à mener par les créanciers et les emprunteurs pour une meilleure transparence ont permis d’examiner l’état actuel de la transparence et de la responsabilité en matière de dette en Afrique. Les causes de l’opacité et du manque de reddition de comptes, leur impact sur la viabilité de la dette sur le continent, ainsi que les actions à entreprendre par les gouvernements et les autres parties prenantes ont été aussi abordés.

es intervenants soutiennent que la transparence, dans la gestion de la dette, tant du côté des créanciers que des emprunteurs, est reconnue comme un facteur majeur des difficultés d’endettement rencontrées par les pays africains. Selon eux, le manque de transparence accroît la perception du risque, les coûts d’emprunt et le fardeau du service de la dette. Ils estiment que les créanciers, les emprunteurs et la société civile ont, chacun, un rôle à jouer pour augmenter la transparence de la dette en Afrique, afin de renforcer la confiance mutuelle et gagner celle du public en vue d’améliorer l’efficacité économique de la dette.

Les panelistes proposent, également comme mesures parmi tant d’autres, l’instauration de cadres juridiques et institutionnels appropriés, ainsi que de systèmes et de procédures d’enregistrement, de comptabilité, de suivi et de publication des données sur la dette, que les pays peuvent adopter pour améliorer la transparence. Ils soutiennent que les prêteurs et les agences de notation devraient clarifier leurs critères de prêt à l’Afrique, afin que ceux-ci puissent être examinés et étayés. Les orateurs expliquent que la société civile peut favoriser la sensibilisation et encourager le dialogue entre les parties prenantes sur la gestion de la dette. Cette société civile, d’après eux, peut aussi promouvoir la redevabilité en surveillant les sources et l’utilisation de la dette publique, et en veillant à ce que les fonds soient alloués à des projets de développement à fort impact.

L’intervenant principal, Hakim Ben Hammouda, ancien ministre des Finances de la Tunisie a évoqué l’aspect de la gestion macroéconomique de la dette, c’est-à-dire lorsqu’on a une information définitive et totale sur la dette, cela permet de faire la projection dans le futur. « Parce que c’est cette projection qui permet aux gouvernements de savoir exactement les engagements de leur pays en termes de dette locale, de dette multilatérale, de dette privée », a-t-il déclaré. Disposer de l’information complète sur le volume de la dette, a-t-il ajouté, permet d’améliorer sa gestion.

Rôle des partenaires internationaux dans la viabilité de la dette

Les débats ont mis en exergue la manière dont les partenaires, les bailleurs de fonds et les institutions régionales peuvent renforcer les capacités de gestion de la dette dans les pays en développement pour en constituer un levier essentiel afin d’assurer la viabilité de la dette sur le continent.

Selon les intervenants, la collaboration internationale joue un rôle essentiel dans le renforcement des capacités des bureaux de gestion de la dette, en particulier pour faire face aux nouveaux défis liés à la gestion de la dette publique. Cela nécessite, estiment-ils, des efforts conjoints de l’ensemble des parties prenantes notamment des organisations multilatérales, institutions supranationales, organisations de la société civile et autres institutions de financement du développement afin de fournir une assistance technique en matière de gestion de la dette dans tous les Etats membres.

Le chef du Département gouvernance économique et sociale, des programmes et de l’impact, Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), Rodolphe Bance, a indiqué que les pays rencontrent des difficultés en termes de renforcement des capacités et d’adaptation aux besoins. « Une autre difficulté qui est une priorité que les pays ont, c’est en termes d’impôt d’endettement et de financement », a-t-il dit.

ATOP/DHK/AO/KYA
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