Le gouvernement togolais a annoncé la tenue, entre mai et juin, des états-généraux de la presse sous le thème "le pari de la professionnalisation" pour instaurer un dialogue direct entre les différentes parties prenantes.
Au cours d'une communication au Conseil des ministres tenue mercredi, les autorités togolaises, qui veulent aider à un renouveau dans la presse, font remarquer que la presse du pays peine à se professionnaliser.
"Près d'un quart de siècle après l'avènement de la démocratie pluraliste dans notre pays, il apparaît aujourd'hui que la presse togolaise, en dépit des efforts multiformes, qui ont été déployés, n'a pas réussi, pour diverses raisons, à se professionnaliser suffisamment", ont-elles relevé.
De l'avis du gouvernement togolais, les états-généraux en perspective permettront d'instaurer un dialogue direct entre les différentes parties prenantes et aideront à "favoriser, grâce à un examen lucide de la situation, l'émergence d'une presse de qualité qui pourra contribuer durablement à la consolidation de la démocratie et de l'Etat de droit".
Jusqu'en 2012, le Togo comptait près de 200 titres sur lesquels une quarantaine paraissant plus ou moins régulièrement, plus de 80 radios et une douzaine de chaînes de télévision.
Ces deux dernières années, le contexte a davantage évolué avec l'apparition de plusieurs publications en ligne dont des agences de presse.
L'Observatoire togolais des médias (OTM), dans son rapport 2011- 2012, relève qu'au Togo, les médias privés "jouissent d'une liberté de ton".
"Des fausses nouvelles, des atteintes à la vie privée et des informations sensationnelles ainsi que des images choquantes ou horribles ont été diffusées ou publiées", a-t-il rapporté. Selon l'OTM, la presse privée togolaise "baigne dans une précarité généralisée" et regorge de journalistes à cheval entre deux, trois voire quatre rédactions, "en raison des difficultés financières liées aux salaires dérisoires et aux conditions de travail très pénibles". Fin