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Interview : «L’Union européenne met trop de pression sur les gouvernements par rapport à la signature des APE»
Publié le vendredi 28 mars 2014  |  AfreePress




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Les Accords de Partenariat Economique (APE) ont été au centre d’une rencontre d’échanges et d’information organisée mardi à Lomé par le ministère du Commerce et de la Promotion du secteur privé en collaboration avec la Délégation de l’Union européenne au Togo. Invité à cette rencontre, l’Association des Conseils Chrétiens et Églises en Afrique de l’Ouest (ACCEAO), au nom de ses treize pays membres a plaidé en faveur de meilleures conditions qui garantissent l’accès durable à une nourriture suffisante et accessible pour tous et à la protection des petites industries africaines.

A la fin de cette rencontre, le Révérend KADERA Bamerbanona, représentant l’ACCEAO à cette rencontre a confié ses craintes et appréhensions à l’Agence Afreepress dans un entretien.

Afreepress : Bonjour Révérend, pour quelles raisons votre organisation demande plus de temps aux gouvernements africains avant la signature des APE ?

Révérend KADERA Bamerbanona : L’Union européenne met trop de pression sur les gouvernements par rapport à la signature des APE. Nous souhaitons que l’accord soit bien étudié et qu’on voit en quoi cela aide nos populations à la base. Nous, ce qui nous intéresse ici, c’est l’intérêt de nos populations à la base. La plupart du temps, les opérateurs économique, lorsqu’ils voient leurs intérêts, ils négligent la base, or nous en tant qu’église, nous sommes avec les populations puisque c’est ces populations qui se retrouvent dans nos églises, qui se retrouvent avec nous. Nous voulons demander à nos gouvernements de ne pas se précipiter parce que quand nous allons rentrer dans cet accord, ça nous serait difficile d’en ressortir. Même si demain on leur dit qu’on veut se retirer de l’accord, il y aura des conséquences terribles.

Afreepress : Mais concrètement, dites-nous ce que vous reprochez à cet accord.

Révérend KADERA Bamerbanona : Ce que moi je reproche à l’accord, c’est le fait qu’on soit en train de se précipiter. La précipitation dans cet accord ne nous aide pas parce qu’il faut voir les dessous. Le 28, les ministres vont signer et les 29 et 30, ce sera le tour des Chef d’Etat de signer. On nous a pris par zone. Du 2 au 3 avril, tous les leaders d’Afrique vont signer alors que la population n’est pas encore imprégnée de cet accord. Nous qui sommes ici nous ne sommes pas très bien informés des termes de l’accord. Alors je préférerais qu’il y ait une sensibilisation de nos populations pour qu’elles comprennent les termes de cet accord. C’est seulement par là que nous n’aurons pas de difficultés lorsque nous allons rentrer dedans. Aujourd’hui c’est seulement la sommité qui a une connaissance de cet accord. Dans la salle, on a eu à nous dire que l’accord faisait 300 pages. Qui détient cet accord et qui a pris le soin de lire dans le fond ? On ne sait pas. Je ne sais même pas si vous les journalistes vous maîtrisez l’accord. Et même au niveau du gouvernement, beaucoup ne maîtrisent pas les termes de l’accord. C’est peut être ceux qui sont à la commission de la CEDEAO ou le cabinet du ministre du Commerce qui maîtrise l’accord. Alors, qu’en est-il des autres membres du gouvernement ?

Nous demandons au gouvernement de nous aider, de nous réunir et d’expliquer à nos populations, les termes de cet accord. Comment allons nous rentrer dedans sans trop souffrir et en quoi cet accord peut aider nos populations ?

Afreepress :Je vous remercie.

Propos recueillis par Olivier A.

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