Une journée de débriefing sur les actions de la Fosel 2013 a été organisée par le ministère de la sécurité ce jeudi 22 aout 2013. La fermeture de la radio Légende a dominé les débats.
Au cours des débats, une vidéo a été projetée sur la fermeture de la radio Légende. Et, un débat s’est ouvert entre les organisations en charge de la gestion des élections législatives du 25 juillet dernier.
Après, la projection, le préfet du Golfe, Koffi Melebou a déclaré que : « Le chant que j’ai écouté tout à l’heure, est ce que le président de la République est nommé par une radio ou c’est au cours d’une élection ? Ce n’est pas une radio qui élit un président. Il est important qu’on légifère une loi sur le rôle des médias pendant les périodes électorales ».
Pour le premier responsable de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), Kokou Biossey Tozoun, : « La radio Légende est une radio sans gouvernail, sans direction, sans responsable. Depuis plus de trois mois, nous cherchons à rencontrer le directeur en vain. Le bateau est à la merci des vents violents ce qui explique la décision qui a été prise et qui n’a été notifiée à la radio que le lendemain, en l’absence du directeur ».
Il a vivement insisté sur l’absence du directeur de la radio Légende. « Vous avez une radio dont le directeur a disparu du commandement pendant 3 mois. Quand on l’appelle, il dit qu’il n’est pas au pays ». Avant d’ajouter que : « quand on est en crise, il faut une solution urgente ».
Entre la radio Légende et la Haac, il y a un contentieux qui dure depuis 2 ans. « Il y a deux ans que cette radio semble être hors la loi. Il y a les preuves. Il n’est pas possible d’envoyer un mandat en ce moment parce qu’il y a un problème de sécurité », a expliqué le président de la Hacc.
« Cette radio, la radio Légende a une triste renommée, elle est la caisse de résonance d’un parti politique ou d’un groupe de partis politiques. Cette radio animait des invectives », selon Me Jean-Claude Homawoo, vice-président de la CENI.
Rappelons que la radio Légende a assigné en justice la Hacc et que le juge des référés du tribunal s’est déclaré « incompétent » pour juger de l’affaire le 20 août dernier.