Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
International
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

International

Afrique de l’ouest/La fièvre Ebola s’attaque à l’économie
Publié le vendredi 28 mars 2014  |  Afrique Actualite


© RFI par DR
Lutte contre le virus Ebola par des spécialistes.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les pays limitrophes de la Guinée prennent des mesures d’urgence contre la propagation du virus Ebola. Ce, parfois au détriment de l’économie locale.

La fièvre Ebola peine à être maîtrisée en République de Guinée. Annoncée à Conakry, la capitale, depuis la semaine dernière, le Sénégal prend ses dispositions. Après avoir mis le sud du pays en alerte maximale dès lundi, les autorités administratives ont décidé d’enchaîner en fermant tout simplement sept marchés, et pas des moindres, dans le département de Velingara au sud du Sénégal. « Les marchés hebdomadaires de Diaboé, Sinthiang Coundara, Nianao, Dialadiang, Témento, Pakour et Saré Laobé sont fermés jusqu’à nouvel ordre, » peut-on lire dans l’arrêté signé par le préfet, Amadou Moctar .

Tout est allé très vite. Les services d’hygiène et de commerce, la douane et la gendarmerie ont été mis à contribution pour faire respecter la décision préfectorale. La preuve, mercredi, jour de marché à Diaboé où Guinéens de Conakry et de Bissau exercent fortement leurs activités, les véhicules ayant traversé la frontière avant l’arrêté ont été interdits de débarquer leurs marchandises. Les autres camions sont restés bloqués à la frontière. Le marché est quadrillé par les forces de l’ordre. Les lieux de débarquement des marchandises provenant des deux Guinée sont sous haute surveillance. Les autorités locales suivent à la loupe, la situation dans le pays voisin.


L’économie au ralenti

Les sept marchés fermés représentent des pertes pour le département de Velingara, frontalier à trois pays : Guinée, Gambie et Guinée-Bissau. Surtout en ce qui concerne les marchés de Diaboé et de Sinthiang Coundara qui s’animent respectivement les mardis et les jeudis. Les écoles ferment dans cette localité et toute activité parallèle organisée est vouée à l’échec. En chiffres, on parle de plusieurs centaines de millions de francs cfa de manque à gagner sur trois jours d’inactivité.

Des réalités qui prouvent l’affluence et l’importance que revêtent les activités commerciales pour les habitants du département qui n’ont de recours qu’en Allah (le tout-puissant) en ce moment. « Tous ceux qui ont fait le déplacement sur Diaboé ce mercredi pour vendre ou acheter ont dû rebrousser chemin face au très intense dispositif policier mis en place », décrit un habitant dudit département. La majorité des familles de Velingara vit grâce aux activités économiques. Ils sont nombreux à souffrir de la décision administrative.

Même si aucun cas n’a encore été recensé au Sénégal, la Mauritanie a décidé de fermer ses frontières débouchant au nord du pays de la Teranga. Par conséquent, tous les voyageurs venant du pays de Macky Sall ont été interdits de séjour en terre mauritanienne.

L’état des lieux dans les pays frontaliers

Les six pays frontaliers de la République de Guinée sont en alerte maximale. Au Libéria, cinq morts sur six cas suspects ont été enregistrés au moment où deux cas ont été dénombrés en Sierra-Leone. En Côte d’Ivoire, au Mali et en Guinée-Bissau, aucun cas n’a encore été enregistré. « Nous faisons le maximum afin d’éviter une transmission transfrontalière », a déclaré hier à l’AFP, Daouda Coulibaly, épidémiologiste à l’Institut national d’hygiène publique de Côte d’Ivoire. A Conakry, foyer de l’épidémie, une soixantaine de décès a été annoncée. L’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) et Médecin Sans frontière (Msf) ont reçu l’appui des instituts de la sous-région pour circonscrire l’épidémie. Les résultats tardent pour l’instant.


Un confrère sénégalais sur place à Conakry pense de son côté que la situation est loin d’être maîtrisée : « Le gouvernement ne communique pas assez sur l’épidémie. Les médias d’Etat sont mous par rapport à l’ampleur de la situation. C’est la presse privée qui essaie de jouer sa partition », explique sous couvert d’anonymat notre confrère. « Du coup, les populations sont toujours dans l’ignorance. Les revendeuses vendent des aliments à même le sol sans aucune protection ni mesure d’hygiène. En plus, ils sont nombreux à entendre parler de la maladie sans avoir les mesures préventives à adopter. Preuve qu’il y a un déficit de communication au tour de la fièvre Ebola », a-t-il déploré.

La fièvre Ebola provenant d’un virus est mortelle dans neuf cas sur dix. Aucun remède n’est disponible dans le monde de la médecine. Elle aurait été véhiculée par des chauves-souris en Guinée selon les autorités sanitaires. C’est la première fois que la fièvre, tirant son nom d’une rivière au nord de la République démocratique du Congo, fait des ravages de cette ampleur en Afrique de l’ouest.

 Commentaires