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Togo : les législatives de 2013 : Revenons sur l’improbable « victoire » du RPT/UNIR
Publié le vendredi 23 aout 2013  |  Togocity


© AFP par PIUS UTOMI EKPEI
Les partisans de l`Union dirigeante de la campagne République (UNIR)
Mardi 23 Juillet 2013. Lomé


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Les législatives du 25 juillet 2013 ont donné des résultats escomptés inscrits par les prestidigitateurs locaux et internationaux sur l’agenda du clan au pouvoir au Togo depuis 1967, l’une des plus vieilles dictatures d’Afrique aux racines tentaculaires. Comme dans de nombreux pays africains, et particulièrement francophones, avant même de jouer, le gagnant est connu d’avance et festoie sa victoire, éliminant ainsi incertitudes et surprises inhérentes à tout vote. Pour le pouvoir, il ne faut surtout pas faire démentir la théorie de Jacques Chirac, ancien maître de la Françafrique selon laquelle : « Il faut bien que les dictateurs gagnent les élections, sinon ils n’en feront plus ! » (Le Canard enchaîné du 28 juillet 1999). Ainsi, sous l’ère du pluralisme politique, de la première présidentielle d’août 1993 à ces dernières législatives (soit cinq présidentielles et autant de législatives), la cynique thèse chiraquienne n’a jamais souffert d’aucune exception qui viendrait la confirmer, lui conférant pour ainsi dire son caractère de vérité absolue et sa légitimité d’essence divine.
L’usage abusif de l’art fraudatoire nuit au moral
Assez paradoxalement, à force d’abuser de la fraude à tous les scrutins, le clan supporte mal l’overdose et ressent son écrasante « victoire » comme « peu crédible » ou comme « un boulet aux pieds », contrairement aux bulles de satisfaction affichées par le site gouvernemental « Republicoftogo.com ». En effet, il croit avoir perdu la maîtrise de l’art fraudatoire, ce jeu subtil qui, mené avec doigté et finesse, laisse les gogos admiratifs : le gagnant est fier de son coup fumant, le perdant n’y voit que du feu et l’observateur (UA, UE, CEDEAO, OIF, France, Allemagne, États-Unis et lobbies consorts) dans la peau de l’applaudisseur très content de lui. À la suite de la proclamation des résultats, le « gagnant » fait dans la plus grande discrétion en assurant le service après-vente minimal contrairement à ses habitudes.
On constate en effet dans le camp du vainqueur l’absence totale d’enthousiasme, comme si la Commission électorale nationale « indépendante » (CENI) a rendu une copie trop grotesque pour le satisfaire en lui attribuant une « victoire » trop large pour ses épaules. Le vainqueur proclamé se retrouve comme groggy dans l’arène, assommé par un terrible uppercut ou une massue préhistorique.
Comme beaucoup de circonscriptions électorales, la préfecture de la Kozah dans le Nord du pays, le berceau par excellence des turpitudes des membres du clan, reste sceptique quant au « vote parfait » qui lui est attribué : 3 sièges sur 3, carton plein pour le parti au pouvoir. Comme si les commotions et les irritations qu’ont entraîné les emprisonnements pour des motifs obscurs de Kpatcha Gnassingbé, ancien ministre de la Défense et frère cadet du chef de l’État, de Pascal Bodjona, ancien tout-puissant ministre de l’Administration territoriale, d’Abass Kaboua, président d’un parti d’opposition, tous natifs de la Kozah, les grèves, les incendies de marché, les manifestations d’étudiants, le chômage, la répression, les arrestations arbitraires et la pauvreté crasseuse qui règne dans cette préfecture « élue » ne peuvent influencer le vote des populations que le pouvoir des Gnassingbé - père et fils - a consciencieusement enfermées dans le piège d’un tribalisme nauséeux.
Par ailleurs, le quartier Adéwui à Lomé, le supposé bastion belliqueux du clan en raison de sa concentration de Kabyé, l’ethnie des Gnassingbé (concentration non avérée d’ailleurs), la bouche surchargée de points d’interrogation, n’est pas allé non plus défier le quartier Bè, majoritairement d’ethnie éwé, selon l’immuable rituel tribaliste établi. Certes pour célébrer la « victoire », comme de coutume, on a sabré du champagne, gravi et culbuté quelques monts Athos et noyé sous du tchouk (boisson populaire kabyé) et des liasses de billets les divinités, les mânes et les pythies qui ont été propices, mais ça n’a pas été l’enthousiasme des grands jours de victoire où le clan, uni et rassemblé, donnait du Te Deum extatique proche de la démence. À moins de verser les Evala 2013, démarrés le 27 juillet, dans le programme des festivités de la noce électorale.
C’est que le vieux contentieux familial des Gnassingbé aux arcanes obscurs et multi-cornus, qui a atteint son paroxysme avec l’embastillement en avril 2009 de Kpatcha, structure toujours la vie politique, à telle enseigne que même l’opposition finit par en faire, bizarrement, son enjeu politique et son cheval de bataille électoral en conditionnant sa participation au scrutin à la libération du sinistre fiston pourtant spécialiste du bourrage des urnes dans la partie septentrionale du pays lors des législatives de 2007 et par ailleurs souffre-douleur des militants et responsables de l’opposition. La création de l’UNIR (Union pour la République) en avril 2012, une réactualisation conflictuelle et douloureuse du vieux parti paternel le RPT (Rassemblement du peuple togolais), n’est que la partie émergée de l’iceberg dont le corps principal est enfoui dans de puantes luttes intestines et de tensions générationnelles immondes qu’on ne saurait voir.
Gilbert Bawara : la brebis galeuse quand l’UNIR s’interroge ?
Dans ce contexte délétère, Gilbert Bawara, le tout-puissant ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales et accessoirement ou principalement ministre des Affaires étrangères qui, en d’autres temps, aurait été congratulé bruyamment pour le « bon travail accompli », est soupçonné pour son stakhanovisme électoral de choc. Comment a-t-il pu faire engranger à la toute jeune UNIR, âgée d’à peine 18 mois, 62 sièges sur un total de 91, alors même que le RPT n’avait jamais connu un tel triomphe en 44 ans d’existence dans une élection concurrentielle même tripatouillée ?
Pourquoi n’a-t-il pas corrigé la surreprésentation excessive des populations du Nord dans le corps électoral grâce à un découpage inique à la Charles Pasqua inauguré lors des législatives de février 1994 et maintenu, de scrutin en scrutin, de père en fils ? Pourquoi, pour élire un député du RPT/UNIR, faut-il seulement 13 946 voix pendant que pour ses homologues du collectif « Sauvons le Togo (CST) il faut 29 110, de l’alliance « Arc-en-ciel » (AEC) 50 723 et de l’Union des forces du changement (UFC) 48 363 ? [1] L’absurdité de ce scrutin du 25 juillet qui rappelle à bien des égards celle des législatives d’octobre 2007 est que la somme totale de leurs voix qui est de 1 002 802 ne donne au CST, à l’AEC et à l’UFC que 28 sièges ! Si on exclut cette dernière de l’opposition, comment expliquer du point de vue de la simple logique arithmétique électorale qu’en additionnant le total de leurs voix, avec 857 439 suffrages exprimés (proches des 864 655 obtenus par la liste RPT/UNIR, soit une différence de seulement 7 216 voix), le CST et l’AEC n’obtiennent que 25 sièges ?
Pourquoi à l’allié UFC de Gilchrist Olympio, Gilbert Bawara et Angèle Aguigah, présidente de la CENI, n’ont accordé que 3 sièges alors qu’initialement entre une quinzaine et une vingtaine de sièges et plus lui aurait été promise et jurée sur le caveau d’Eyadéma ? Pourquoi faire voter RPT/UNIR comme un seul homme toutes les populations du Nord, comme le fit P. Bodjona lors des législatives d’octobre 2007 ? L’attribution d’une majorité parlementaire hyper majoritaire au RPT/UNIR, est-ce pour le couple de choc Bawara/Aguigah une manière de forcer la main au clan à faire des réformes institutionnelles actées dans la pile himalayenne d’accords et qui attendent depuis ceux de Colmar du 8 février 1993 ? Si G. Bawara plagie à ce point P. Bodjona aussi piteusement que prestement, n’est-ce pas qu’il nourrit lui aussi comme son prédécesseur des arrière-pensées politiques qui ne peuvent être que des ambitions présidentielles ?
Ces questions et mille autres semblables taraudent maintenant la microsphère RPT/UNIR et le clan, et font peser sur le ministre de l’Administration territoriale les mêmes terribles suspicions qui ont conduit P. Bodjona à la Bastille. Dans le clan, où épier et s’épier sont de l’oxygène vital, on cherche Brutus partout et on le traque sous la perruque alaga d’Aguigah, dans les linges de corps des officiers, dans les godasses des hommes du rang, dans les beuveries de quartiers, dans les loges maçonniques qui infectent le pays. N’est pas épargné non plus le grand « sorcier blanc » au profil osseux, le sulfureux Charles Debbasch, au grand jour du soleil conseiller spécial de Faure, mais dans les ténèbres de la nuit grand-maître dans l’art fraudatoire et des coups tordus et que nombre des Togolais considèrent comme un agent de renseignement au service de son pays, et affublé par eux de « Charles de Basses-Œuvres », un de ses surnoms qui l’anoblissent. La mémoire d’éléphant des Togolais n’oublie pas l’improbable disgrâce d’anciens barons du système après leur zèle partisan dégoulinant de sang dans le processus électoral de 2005 tels les généraux Nandja et Tidjani ou les Pitang Tchalla et d’autres encore.
Le clan préfère jouer la temporisation
Comme au RPT/UNIR la procrastination est une devise cardinale, aussi ces questions sont-elles bottées en touche sans être jamais tranchées dans le vif pour ne pas soulever des vagues inutiles au sein du clan déchiré et fragilisé. Car l’union, la paix, le dialogue, le développement, tous ces mots galvaudés depuis l’ère antédiluvienne sont à ces prix-là.
D’autant que le clan sait pertinemment que le RPT/UNIR est minoritaire dans le pays et qu’il n’obtiendrait guère plus de 10 % des suffrages lors d’un scrutin transparent et sincère comme le révélait en février 2010 l’ancien ministre de l’Intérieur, François Boko, hostile à la mascarade « dynastisante » de Faure après le décès de son père (Cf son interview à « France Télévisions Info » réalisée par Valérie Heurtel le 07 février 2010 sur « You Tube » et reprise sur les sites « Tultogo » et « Lynxtogo » entre autres).
Comment peut-il en être autrement pour une dictature obscurantiste et bientôt cinquantenaire qui a immergé des pans entiers de la population dans la pauvreté et l’ignorance, où une infime minorité mafieuse vit de prédation, de corruption, d’arbitraire, d’assassinats et de narcotrafic (lire Gilles Labarthe, Le Togo, de l’esclavage au libéralisme mafieux, Marseille, Ed. Agone, 2013, 255 p.). L’électeur togolais, qui n’est pas plus bête et plus masochiste qu’ailleurs, défierait-il toutes les lois de la logique universelle en continuant à accorder sa confiance à un pouvoir failli ?
A cet égard, ce sont l’état mental et l’éthique de l’observateur, africain ou occidental, qu’il faut ausculter, qui vient donner son sceau de crédibilité à des mascarades par des rapports bidon et transformer des missions d’observation électorale en Afrique toutes aussi bidon en cachets mirobolants. C’est lui qui a le plus besoin de séminaires de formation et des sensibilisation financés à grands frais pour éduquer la populace en matière de démocratie et tutti quanti.
Une projection des probables résultats réels
En attendant d’avoir un jour les résultats réels des législatives du 25 juillet, sur la base de la faillite politique, économique et sociale du pouvoir, on peut postuler que dans un scrutin de liste à la proportionnelle où les voix sont généralement éparpillées, le RPT/UNIR ne pourra récolter qu’en dessous de 1 000 voix dans chacune des 30 à 35 circonscriptions électorales, soit quelque 300, 600 ou 900 voix ici et là. Dans ce pays, même le nombre exact de ces circonscriptions est un mystère comme celui des bureaux de vote ! Bref, on peut en déduire qu’il y a une forte probabilité qu’il n’ait aucun siège. Cette probabilité, que craint le clan, justifie de toute évidence le bourrage excessif des urnes et l’existence de bureaux de vote fictifs afin de gonfler les résultats par un système informatique éprouvé. L’autre postulat est que si le peuple avait sanctionné l’UFC en lui attribuant seulement trois sièges à cause de sa participation pendant trois ans à l’action gouvernementale, qu’en sera-t-il alors des maîtres eux-mêmes aux affaires depuis 1967 ? En d’autres termes, ce même peuple qui aurait sanctionné l’UFC dans les urnes n’aurait-il pas de fortes raisons de sanctionner plus encore le RPT/UNIR ?
Partant de là, on peut faire les projections suivantes :
CST : entre 40 et 43 sièges
AEC : entre 15 et 20 sièges
UFC : entre 20 et 22 sièges
SURSAUT NATIONAL : entre 1 et 3 sièges
SOLIM : entre 0 et 1siège
LE NET : entre 1 et 2 sièges
RPT/UNIR : 0 siège
C’est cette Bérézina, synonyme de perte irrémédiable du pouvoir, que le clan et ses amis évitent régulièrement aux élections. Il faut savoir que le clan a institué un régime d’apartheid au Togo qui plaît amplement à ses amis d’Occident dont la plupart étaient de fervents soutiens de Pretoria sous les sinistres J. Vorster et P. Botha, l’apartheid n’étant que le point culminant de tout système colonial (Lire par exemple l’interview d’Antoine Bouillon par Christophe Champin et Francis Kpatindé sur RFI : http://www.rfi.fr/afrique/20130728-...). Le clan, c’est tout un système structuré et bien rôdé d’efficaces relais et de ramifications de connivences à l’extérieur avec en interne un puissant épicentre ethno-militaire autour duquel se sont constituées des dynasties militaro-familiales qui détiennent la réalité du pouvoir d’État par lequel elles se sont embourgeoisées honteusement et inconsidérément.
La présidentielle de 2015 : elle doit se préparer dès maintenant
Il est extrêmement difficile, voire impossible, que le vote du Togolais serve à renverser un tel système si une ou deux de ces trois conditions au moins ne sont pas réunies :
1) La France et l’UE doivent lâcher du lest. Si la France, donc l’UE, et aussi les États-Unis, ne lâchent pas un peu du lest et continuent à chouchouter hypocritement le régime des Gnassingbé au nom de la lutte antiterroriste, de la sécurité et pour sa participation à la guerre au Mali et une stabilité politique somme toute en trompe l’œil, la lutte risque d’être rude et longue.
L’UE, qui n’a pas de politique africaine proprement dite, tout comme l’Allemagne, qui ne sacrifiera pour rien au monde ses relations avec la France sur l’autel de ses minuscules intérêts au Togo, ont l’habitude de s’aligner sur la Françafrique, ce miroir de prestidigitation inouï dans lequel tous se contemplent. Rappelons que c’est ce lâchage du lest par les États-Unis dans les années 1980 qui a permis à l’Amérique latine de sortir des dictatures militaires et de se démocratiser.
2) Faire bouger les lignes internes de l’épicentre ethno-militaire qui détient la réalité du pouvoir. Si l’épicentre ethno-militaire ne bouge pas, ou plus exactement si aucun de ses membres patriotes et éclairés (cette espèce rare doit exister au sein des FAT quand même !) ne songe à une remise en cause du système, les Togolais vont déchanter, d’autant qu’on a affaire à une armée la moins républicaine et la moins professionnelle qu’on puisse imaginer. En d’autres termes, il doit s’opérer une véritable révolution interne à l’épicentre ethno-militaire avec un soutien populaire sans lequel le risque du glissando serait grand.
3) Une mobilisation populaire d’où émerge un leadership crédible et responsable. Si les Togolais, comme hier dans les années 1990 ou même comme lors des luttes de décolonisation (le Togo étant encore à décoloniser avant même d’être démocratisé) dans leur immense majorité, ne descendent pas dans la rue pour sonner le tocsin. En quinze ans (1945-1960) leurs parents se sont battus pour obtenir l’indépendance, il n’y a pas de raisons qu’en 46 ans (1967-2013) leurs fils ne connaissent que l’échec alors que la domination et la dépendance n’ont pratiquement changé de nature. Ce peuple, croulant sous le poids de la misère et de la pauvreté, à qui des contre-valeurs (argent de préférence volé, grosses villas, 4x4 rutilants, sexe abrasif, etc.) ont été inculquées deux générations durant comme uniques références morales et seul horizon, ce peuple fatigué a en lui encore des ressorts et des ressources de mobilisation pour porter l’estocade. Ce qu’il fait lorsqu’il s’exprime librement dans l’isoloir (quand il existe) avant que le dragon et la vipère ne changent ses aspirations en désespoir et en calamité. Ces Togolais-là, majorité silencieuse dans bien des cas, ne seront mobilisables que si émerge un leadership crédible, de conviction doté d’intelligence et d’habileté politiques, qui connaît suffisamment les arcanes et le personnel du sérail pour en éviter les pièges et qui sait négocier des compromis efficaces au mieux des intérêts de la lutte. Lequel leadership pourrait être ou ne pas être celui de notre seconde condition.
Dans tous les cas, malgré son écrasante « victoire » lors des législatives du 25 juillet, le clan ne bougera pas de sa politique d’un iota et s’arc-boutera sur ses vieilles recettes avec l’aval de ses amis et réseaux du Nord (occidentaux s’entend). A part Gil Bawara qui a un peu le feu aux fesses en ce moment comme son homonyme, l’ennemi-ami qu’il faut abattre, Gil Olympio, certain de remporter à lui tout seul les 91 sièges en jeu (cf. ses meetings électoraux à Sagbado, près de Lomé), ce scrutin reste fondamentalement celui de l’impuissance et de l’impotence. La présidentielle de 2015 risque d’être un bis repetita douloureux si aucune stratégie sérieuse et adéquate n’est mise en place dès à présent pour conjurer l’addiction à l’art fraudatoire du clan. Plutôt que de se battre entre eux comme des gamins dans une cour de récréation, revendiquant chacun son leadership que le scrutin pourtant frauduleux leur aurait d’office conféré, les membres de l’opposition feraient mieux de convoquer une assise nationale interpartis pour réfléchir sérieusement à sa recomposition et ses stratégies de lutte pour l’alternance (à moins qu’ils n’y croient plus du tout), car au RPT/UNIR on fourbit déjà plans, armes et gourdins.
Paris, le 15 août 2013
Tido Brassier, Juriste (Paris)
Comi Toulabor, Chercheur scientifique (Bordeaux)

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