L’ambiance était toute particulière ce vendredi à la prison civile de Lomé. Les détenus ont été égayés par des humoristes et des artistes de la chanson togolaise, initiative des responsables du Magazine satirique SIKA’A.
Cette activité entre dans le cadre du sixième anniversaire de ce journal. Baptisée "journée du rire", la manifestation a permis aux détenus de la prison civile de Lomé de se +défouler+ dans une ambiance festive.
Etaient de la +fête+ : les humoristes Gogoligo et Tanga, les artistes de la chanson togolaise Toto Patrick et Marion, et les slameurs Paul Seko et Prophète Sam si. Des groupes folkloriques dont Acid Coco ont à travers leurs prestations, égayé les détenus tout en leur transmettant des messages d’espoir, de compassion mais surtout de bonne humeur.
Les manifestations ont démarré par une cérémonie de don d’une demi-tonne de riz, de boites de tomate, de bidons d’huile, et des centaines d’exemplaires du magazine SIKA’A aux prisonniers.
"Aujourd’hui, nous avons apporté aux prisonniers, ce qui leur manque le plus : le sourire, le rire, la bonne humeur. Et comme vous l’avez pu constater vous-même, ils étaient ensemble avec nous et on a eu une très belle symbiose. C’est la preuve que le journal SIKA’A, au-delà de l’humeur qu’on publie tous les jours ou à chacune de nos parutions, nous avons aussi l’estime, un sentiment envers ses prisonniers", a déclaré Yves Djagbavi Baini, le Chargé d’organisation des six ans de ce Magazine.
"Ce sont des êtres qui ont besoin de vivre comme nous qui sommes aujourd’hui libres. C’est une activité qui va être pérennisée. Cette action sera également menée dans les autres prisons de l’intérieur du pays. Nous attendons que les bonnes volontés se manifestent pour nous accompagner et nous soutenir", a-t-il souligné.
Un match de football prévu samedi et un pique nique dimanche après midi à la plage de Lomé vont clôturer les manifestations de la sixième année d’existence du Magasine SIKA’A.
Rappelons que le Magazine satirique SIKA’A est l’un des journaux les plus vendus au Togo. Il a reçu le prix du meilleur journal écrit en 2011, lors de la nuit des communicateurs. FIN