Togo - Du rire, du fou rire et de la bonne humeur et des dons en vivre et non vivre. C’est ce que les journalistes de Sika’a sont partis distiller au sein de la prison civile de Lomé vendredi dernier. Une activité qui rentre dans le cadre des festivités marquant les Six ans de vie de ce magazine à vocation humoristique.
Au-delà des discours qui ouvrent le bal de ces rencontres, il y a avait pour l’occasion sur scène, plusieurs artistes aussi bien du Togo que du Bénin voisin, dont Boss Quentin, Toto Patrick, Mario, Kan Kan Kan, Coco de Koffi (un ancien détenu de la prison civile de Lomé) et Gogoligo. Par leurs prestations, ces derniers ont égayé les détenus, tout en implorant Dieu afin qu’ils sortent très rapidement de cette situation passagère et qu’ils retrouvent leurs droits d’aller et de revenir.
Mais pour cette activité qui se révèle un coup d’essai transformé en un coup de maitre, l’organisation retient une seule chose : « ce partage, cette complicité, cette bonne humeur qui a règné durant tout le temps qu’on a été avec les détenus ». Ce qui fait dire au président du Comité d’organisation, David Baïni Djagbavi, que c’est la satisfaction sur toute la ligne, à savoir aussi bien chez les détenus que les visiteurs et l’administration pénitentiaire. Celui-ci dit avoir « apporté aux prisonniers, ce qui manque. Et ce qui manque aux prisonniers aujourd’hui, c’est le sourire, le rire, c’est la bonne humeur. Ils ont été touchés par cette marque de sympathie manifestée vis-à-vis d’eux. C’est la preuve que le journal Sika’a, au delà de la bonne humeur qu’on publie tous les jours et à chacune de nos parutions, nous avons aussi de l’estime, nous avons un sentiment envers ces prisonniers. Nous estimons que c’est des êtres humains qui ont besoin de vivre comme nous qui sommes aujourd’hui libres ».
Et faisant un seul corps avec l’adage qui dit que c’est deux ventres rassasiés qui peuvent s’échanger des sourires et rire, la direction du journal Sika’a avait également les bras chargés de riz, un peu plus de dix paquets de tomates, des bidons d’huile et des exemplaires de ses parutions en arrivant à la prison civile de Lomé. Ces vivres et non vivres ont été remis aux responsables de cette prison pour être distribués aux détenus, de façon que tout le monde puisse en jouir.
Il a été annoncé que « ce geste va être pérennisé et également dirigé vers les autres prisons à l’intérieur du pays ».
Dans la suite du programme des festivités de cette anniversaire de Sika’a, il y a eu ce samedi un match de football avec les membres de l’Association Madre Nostra et demain dimanche est prévu un pique-nique à la plage de l’Hôtel Ibis avec les journalistes, les partenaires et les lecteurs de ce journal. Tout ceci, histoire d’entretenir la bonne humeur pour les douze mois de partenariat qui viennent.