Alors qu’il vient d’être reconduit ce weekend à la tête d’ADDI (Alliance des Démocrates pour le développement Intégral), le Pr Aimé GOGUE doit faire face à des accusations portant sur des per diem indûment touchés à la CIP (Comité Interparlementaire) de l’UEMOA. Il lui est reproché d’avoir reçu des indemnités alors qu’il n’avait pas assisté aux travaux corrélatifs. Cette affaire risque d’entamer l’image de probité morale et d’intégrité sur laquelle GOGUE a bâti son parcours politique.
La 33ème session ordinaire du CIP-UEMOA qui s’est ouverte le 24 Mars dernier au Grand Hôtel de Bamako (Mali), réunit jusqu’au 06 Avril prochain les parlementaires de cette union.
Le président d’ADDI qui devait y participer aux côtés d’autres élus togolais, a quitté Lomé le 23 Mars pour un retour prévu le 07 Avril, selon le calendrier de la session et son ordre de mission.
Mais le 26 mars, deux jours après l’ouverture des travaux, il était de retour à Lomé. Il avait pourtant, à son arrivée, perçu l’équivalent de 16 jours de per diems pour ne rester que 3 jours.
Il en a été vertement tancé par le président du CIP, le béninois Victor DAGNON, qui a dénoncé publiquement cette attitude jugée « irresponsable » et « irrespectueuse » envers l’institution.
Dans l’entourage du leader d’ADDI, on explique qu’il a dû rentrer pour préparer et assister au congrès de sa formation qui se tenait ce 29 mars à Brother Home. Argument rejeté aussi bien au CIP qu’au Parlement togolais : « dans ce cas il n’aurait dû percevoir que trois jours de per diems pour faire montre de sérieux et aussi s’excuser auprès du bureau du CIP » nous a-t-on déclaré.
A la questure de l’Assemblée nationale togolaise, on confie par ailleurs que le Pr GOGUE y a également perçu 16 jours de per diems selon l’ordre de mission établi par le président Drama Dramani avant son départ pour la capitale malienne. L’ancien ministre entame donc son nouveau mandat de 5 ans à la tête de son parti avec cette sale affaire et au moment où certains lui reprochent ce qu’ils appellent sa « gloutonnerie » ; présidant la commission Santé et Affaires Sociales au Parlement siégeant au CPI alors qu’il pourrait, selon eux, laisser l’opportunité d’un de ces postes à son compagnon de toujours et premier président d’ADDI, le Dr KAMPATIBE.